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mercredi 3 novembre 2021

Une enquête de Boulevard Voltaire : les circonstances de l’agression mortelle d’un ancien parachutiste à Montauban


 
 
 
 Jean Bexon 2 novembre

Que s’est-il passé à l’entrée de ce parking public de Montauban, en Tarn-et-Garonne, dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 novembre ? 

Emmanuel Cueff, ancien parachutiste, a été mortellement agressé devant sa femme. Il est décédé des suites de ses blessure, le dimanche 1er novembre, à l’hôpital. Marié et père de deux enfants, il avait 50 ans. Beaucoup d’imprécisions demeurent sur ce tragique événement.

Le couple est parti très vite sans finir ses consommations

Boulevard Voltaire a joint le gérant du Nautic, l’établissement dans lequel le couple a pris un verre avant l’issue tragique. « En trois ans, je n’ai jamais eu de problème », témoigne le gérant de l’établissement à proximité duquel Emmanuel Cueff a été mortellement frappé. « Il était accompagné de sa femme, je ne l’avais vu qu’une fois. Ils sont entrés à 23 h 56, comme le montrent les caméras de surveillance. Ils se sont installés quinze minutes au bar. Le couple est parti très rapidement sans même finir ses consommations. Normalement, les clients restent beaucoup plus longtemps. À minuit 10, ils franchissent la porte pour sortir », précise le patron du Nautic, qui poursuit le récit de la soirée.

« Quelques minutes plus tard, la femme de la victime est revenue paniquée et a sollicité l’aide du portier. Celui-ci a immédiatement appliqué les gestes des premiers secours sur son mari, dont le corps était inanimé à l’entrée du parking. Mon portier a appelé les secours », précise-t-il. Mais ni le gérant ni le portier du Nautic n’ont pu identifier les agresseurs. « Tout cela s’est passé extrêmement vite, en une ou deux minutes. Je n’ai vu aucune altercation dans le bar lounge [ce soir là, NDLR], poursuit le gérant. Et je n’ai rien vu de suspect sur mes vidéo-caméras de surveillance. »

Le bureau du procureur de la République de Montauban précise que « l’ancien militaire n’a pas été roué de coups » : « Selon sa compagne, qui était présente au moment de l’agression, il a reçu un coup de poing et un coup de pied par un seul individu. »

Des agresseurs toujours en

Quelles sont les causes de cette dramatique agression ? Le quotidien Le Parisien rapporte qu’il aurait pu y avoir une dispute à l’intérieur du bar mais le gérant assure que son personnel n’en a pas été témoin : « Il n’y a eu aucune main levée, je ne laisse pas passer les personnes éméchées, je n’ai rien vu de suspect au sein de mon établissement », insiste-t-il.

De son côté, la gendarmerie nationale de Montauban, dont le poste est situé à deux minutes en voiture de la terrible agression, se refuse à tout commentaire : « Ce n’est pas notre secteur », évacue le fonctionnaire joint au téléphone. Le commissariat de Montauban ne donne aucune information au sujet des circonstances du meurtre tant que l’enquête n’est pas terminée. Pour l’heure, le ou les agresseurs n’a (n’ont) pas encore été retrouvé(s) et mis hors d’état de nuire.

Le caporal-chef Emmanuel Cueff : 17 ans au service de la France

Le caporal-chef Emmanuel Cueff était un ancien militaire du rang qui travaillait dans le secteur du BTP depuis huit ans. Parachutiste pendant dix-sept ans, il a notamment servi en opérations extérieures (OPEX) dans les Balkans et en du Nord. Une photo d’une prise d’armes le montre en garde du drapeau décoré de la nationale échelon or (échelon le plus élevé pour cette décoration) ainsi que du Parachutist Badge décerné par l’US Army.

Un parachutiste encore en service au 17e RGP nous assure que « c’était un homme apprécié de tous ». « Avant l’armée, il était gymnaste », précise ce militaire. Un véritable esprit sportif ! Il n’était du à se brouiller avec personne, encore moins à la sortie d’un bar. Tous les commentaires élogieux formulés à son égard depuis sa sont largement mérités ! », affirme cet ancien frère d’armes.

Les enquêteurs doivent désormais rechercher les coupables et éclairer les zones d’ombre de cette affaire.

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