Publié le 01/11/2021
Auteur(s): Monique Plaza et Julien Picard, pour francesoir
TRIBUNE —
Fin septembre, lors d’un séjour avec des amis, M. et Mme P. ont commencé à ressentir de légers symptômes évocateurs de grippe ou de covid (toux, courbatures, fièvre).
Ils se sont fait tester le vendredi 31 et ont appris le soir que leurs PCR étaient positifs. Le lendemain, ils ont appelé leur médecin traitant qui leur a prescrit du Doliprane et leur a conseillé d’appeler le 15 si leur taux d’oxygène tombait en dessous de 95.
Ce médecin ne proposa ni auscultation ni examens complémentaires et rejeta tout traitement précoce, arguant qu’il s’agissait d’une « fantaisie » inutile. Or si M. P., 71 ans, ne souffrait d’aucun problème médical particulier, en revanche, Mme P., 66 ans, présentait un surpoids et des apnées du sommeil, avec des taux de désaturation dont elle découvrit plus tard, en retrouvant un compte rendu d’examen de polysomnographie, qu’ils avaient atteint un point de 82 % durant la nuit. Sa saturation spontanée était rarement optimale, surtout le matin.
Bien avant cet épisode, M. et Mme P. avaient discuté avec leur fils, informé sur le Covid, de ce qu’ils feraient s’ils contractaient l’infection. Ils étaient décidés à ne pas en rester à la stratégie « Prenez du Doliprane et appelez le 15 si vous vous étouffez ». Ils ont donc commencé par prendre des compléments alimentaires en vente libre (vitamine D, C, Zinc) pendant que leur fils cherchait un médecin qui prend soin des malades du Covid.
Leur état était certes peu inquiétant, mais ils étaient à J+5 des symptômes. M. P. avait un taux stable de saturation à 97, mais Mme P. oscillait entre 90 et 93. Elle suivit donc le conseil de son médecin traitant et appela le 15. Il lui fut répondu que n’ayant pas de problème pour parler et n’étant pas essoufflée, elle n’avait pas besoin d’être hospitalisée.
Ainsi, leur médecin traitant et les urgences n’estimant pas opportun d’intervenir, M. et Mme P. se retrouvèrent sans auscultation, ni soin, ni suivi, avec le Doliprane comme seul recours.
Grâce à une chaîne de solidarité, le fils de M. et Mme P. trouva à des centaines de kilomètres de chez eux un médecin généraliste, le Dr B., qui soigne les patients atteints de Covid. Il était temps. À l’approche du sixième jour, Mme P. qui était devenue dysgueusique avait basculé dans un état de grande fatigue, avec une forte fièvre et des crises de transpiration.
Le Dr B. fit une téléconsultation, prescrivit des analyses de sang et un traitement à base de médicaments antiviraux, anti-inflammatoires, anticoagulants, et d’un apport d’oxygène dont le fils de Mme P., sur les conseils du Dr B., régla et modula le débit selon les besoins de sa mère, à qui il faisait pratiquer des exercices de respiration qui amélioraient son taux de saturation.
Cette prise en charge ambulatoire, bien que relativement tardive (au cinquième jour des symptômes) permit d’améliorer notablement l’état de Mme P. dont la fièvre tomba, la fatigue et la dysgueusie se réduisirent.
Les paramètres biologiques étaient bons. Le taux de saturation était convenable même s’il n’était pas optimal, malgré l’apport d’oxygène, ce qui était probablement lié au problème chronique d’apnées du sommeil. Il fallait persévérer et patienter.Une nouvelle prise de sang avait été programmée, mais le vendredi 8 au matin, le taux de saturation était à 90, suite à une nuit perturbée par le déplacement de l’appareillage d’oxygène, et l’inquiétude de Mme P. Elle voulait aller à l’hôpital. Son fils et son mari étaient en désaccord avec sa décision, mais ils appelèrent le SAMU dont les soignants constatèrent que le taux de saturation de Mme P. sous oxygène était remonté à 96, et que la situation ne nécessitait pas d’hospitalisation. Finalement, considérant qu’elle était à plus de dix jours du diagnostic de Covid, ils l’amenèrent à 9 h 27 aux urgences où elle vécut… une journée de cauchemar - sans soin, ni eau, ni alimentation, ni téléphone. Aussi incompréhensible que cela paraisse, elle avait été laissée seule dans un coin des urgences alors qu’elle devait être transférée dans un pavillon, et personne ne savait où elle était.
Le 8 au soir, à 23 heures, enfin, elle fut prise en charge dans un pavillon de médecine polyvalente de l’hôpital, où elle reçut le lendemain le traitement corticoïde et anticoagulant qui était administré en ambulatoire et qui avait été suspendu toute la journée du 8. Un scanner pulmonaire montra une image « d’opacité typique de Covid-19 avec une atteinte minime de 10% ». Un médecin de l’hôpital lui conseilla de se faire rapidement vacciner et, comme elle évoquait l’immunité naturelle post-guérison, le médecin lui parla de son « Covid grave » et lui répondit que cette immunité n’était pas durable, contrairement à celle procurée par les vaccins - ce qui est en contradiction avec les connaissances scientifiques sur l’immunité naturelle et le caractère limité de la protection vaccinale, qui requiert des rappels au bout de quelques mois.
Mme P. rentra chez elle le mercredi 13, quand elle n’eut plus besoin d’oxygène.
On pourrait s’étonner du refus de soin du médecin traitant de M. et Mme P., qui relève d’une incongruité complète, si l’on ne rappelait pas qu’il a été systématiquement organisé par les « autorités sanitaires » dès le début de la pandémie.
La théorie officielle a été d’emblée : « la prévention et la prise en charge précoce du Covid sont inutiles, aucun traitement n’existe, on guérit tout seul du Covid et on est hospitalisé lorsque l’on tombe gravement malade. Quant aux médecins qui soignent les patients atteints de Covid, ce sont des charlatans ».
Cette situation aberrante perdure en dépit de l’évidence clinique - on se remet mieux et plus vite d’une maladie infectieuse quand elle est traitée tôt - et des connaissances accumulées sur le Covid depuis bientôt deux ans. Un grand nombre de recherches internationales ont en effet démontré qu’il était important, notamment chez les personnes présentant des facteurs de risque, de neutraliser d’emblée le Sars-CoV-2 avant qu’il n’envahisse l’organisme et ne déclenche une grave réaction inflammatoire. Ces multiples recherches et l’expérience clinique des médecins hippocratiques ont également montré que s’il n’y a pas de « consensus » sur le médicament antiviral miracle, les médecins peuvent ausculter leurs patients, prescrire des examens complémentaires, recourir à leur pharmacopée pour combattre l’invasion virale, prévenir les effets délétères de l’infection et traiter les différents symptômes de la maladie. Les médecins expérimentés qui soignent le Covid dans le monde entier ont élaboré des protocoles de soins ambulatoires très précis en fonction des stades de la maladie et des caractéristiques cliniques de leurs patients. Ils suivent au jour le jour leurs patients - cet effet placebo est l’un des facteurs de guérison.
On pourrait également s’étonner de l’abandon de Mme P. dans un coin de l’hôpital pendant une journée si l’on ignorait qu’à la mise à l’écart et à la démission des médecins de ville, s’est ajoutée la situation catastrophique des services hospitaliers français, que les « autorités sanitaires » ont cru bon récemment d’aggraver en excluant des soignants « non vaccinés », brusquement devenus des pestiférés après avoir été applaudis en 2020 pour leur dévouement en dépit de conditions de travail indignes.
Tous ces dysfonctionnements conjugués ont abouti à un flottement thérapeutique pendant quatre jours.
Si Mme P. avait été prise en charge en ambulatoire à J1 ou J2, il est probable que ses poumons auraient été totalement épargnés, que le cours de sa maladie aurait été semblable à celui de son mari et qu’elle aurait été moins inquiète. Son inquiétude fut exacerbée par les propos de proches opposés au traitement précoce : l’idéologie anti-traitement précoce n’a pas seulement infusé la pensée des médecins, mais également celle d’une grande partie de l’opinion publique, entravant l’effet placebo.
En revanche, si Mme P. n’avait pas été traitée à J5, elle aurait peut-être été hospitalisée dans un état réellement grave d’hypoxie et de détresse physiologique vu les aléas de son taux de saturation liés à ses apnées du sommeil non traitées.
Mme P., qui a été incluse dans une étude hospitalière, apparaîtra dans les statistiques de la DREES parmi les « personnes non vaccinées qui ont été hospitalisées dans un état grave » (alors qu’elle n’a pas été suivie dans un service de soins critiques) et guéries grâce aux bons soins de l’hôpital « surchargé de non vaccinés » selon la formule consacrée. Ces statistiques occulteront le fait qu’elle a probablement été contaminée par des amis vaccinés - car la réalité cachée par l’inique dispositif du « pass sanitaire » est que les personnes vaccinées peuvent contracter et transmettre l’infection. Et elles ne mentionneront pas que les soins diligents qui lui ont été prodigués à domicile lui auront permis de se remettre totalement du Covid, sans séquelles.
Hélas, de nombreux patients atteints de Covid ne bénéficient pas de cette chaîne de solidarité et de compétences permettant de pallier les insuffisances et les aberrations de la politique sanitaire. Ils se retrouvent parfois dans des situations extrêmes et évitables dont notre pays, à l’instar de nombreux autres, devrait s’indigner.
Le paradoxe est qu’après avoir prôné l’abstention thérapeutique et dénigré des molécules connues, sûres et peu chères en exigeant force « preuves » et en intentant des procès aux médecins qui soignent, les « autorités sanitaires » françaises et leurs nombreux relais font preuve désormais d’une frénésie vaccinale hors pair. Ils n’hésitent pas à utiliser stigmatisation, pressions, menaces, licenciements pour obliger tous les citoyens à se laisser injecter des produits expérimentaux dont la validation n’est pas achevée, qui déclenchent un nombre d’effets indésirables graves jamais observé pour aucun vaccin, dont la balance bénéfices/risques est déséquilibrée pour de nombreux individus, dont la protection est de courte durée, et dont on ignore les effets à long terme. Ils n’hésitent pas non plus aujourd’hui à acheter et faire la promotion de médicaments de la grande industrie pharmaceutique, tel le molnupiravir malgré son caractère mutagène, après avoir vanté le remdesivir.
Pour promouvoir la vaccination de masse, il fallait discréditer les traitements précoces, les molécules antivirales anciennes peu chères et les médecins qui y ont recours, quel qu’en fût le prix pour les patients, les services hospitaliers et la crédibilité de la médecine.
Soignants complice = vengeance
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