Les ordres sont les ordres. Et quand ils sont appliqués dans la rigidité et sans aucune humanité, on arrive parfois à des situations ubuesques. Et dramatiques. C’est ce dont a été victime Michelle, une Toulousaine âgée de 71 ans, samedi matin à Toulouse.
Appelée de toute urgence pour se rendre au chevet de sa mère mourante, Michelle n’a pu rejoindre Jacqueline, âgée de 92 ans, et l’accompagner dans ses derniers instants. Cela à cause des barrages de police mis en place à l’occasion de la visite du Premier ministre à Toulouse, qui empêchaient pratiquement de passer de la rive droite à la rive gauche de la Ville rose.
« Vous n’avez qu’à écrire »Jacqueline était hospitalisée depuis six jours aux soins palliatifs de l’hôpital Joseph-Ducuing, rue de Varsovie. Ce samedi matin à 11h45, Michelle se présente à pied (l’hôpital est à un quart d’heure de marche de son domicile, situé sur la rive droite) au pont Saint-Pierre, qui lui est interdit d’accès par un représentant des forces de l’ordre.
Malgré l’impérieuse nécessité avancée par la Toulousaine, la réponse du fonctionnaire est formelle : impossible de passer, seul le pont des Catalans est ouvert (soit à pied une quarantaine de minutes de plus). « Et si vous n’êtes pas contente, vous n’avez qu’à écrire ».
Michelle prend un bus et arrive à l’hôpital à 12h30. Sa mère était décédée depuis un quart d’heure. Que dire ? Si ce n’est que la bêtise est parfois quasi criminelle…
Photo d’illustration : La septuagénaire n’a pu franchir le barrage de police.
Philippe Emery
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