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mardi 6 juillet 2021

Covid-19 : le traitement tant attendu sera-t-il un simple suppositoire ?


 

Depuis un an, les chercheurs de l'Institut Pasteur de Lille étudient le repositionnement d'un ancien antibiotique susceptible d’inhiber les formes graves du covid-19. Les essais cliniques de l'Octofène viennent d'être autorisés par l'ANSM.

L'Octofene, est un antibiotique sous forme de suppositoire qui a longtemps été prescrit pour soigner certaines infections respiratoires bactériennes. 

Ce médicament  sera-t-il le traitement tant attendu pour limiter les formes graves du covid-19 ? C'est ce qu'espèrent les chercheurs de l'Institut Pasteur de Lille qui étudient le repositionnement de cette molécule depuis plusieurs mois dans le cadre de leur projet Therapide.

Pour pouvoir lancer rapidement des essais cliniques, l’Institut Pasteur de Lille avait sollicité le Comité de pilotage national des essais thérapeutiques (CAPNET) qui délivre les labels de "Priorité nationale de recherche" aux études à fort impact potentiel. Un label qui lui avait été accordé le 7 avril dernier afin d'inclure rapidement les premiers patients dans le projet Therapide et mesurer la tolérance et l’efficacité du traitement sur le Covid-19.

Premiers essais dans 5 centres

Depuis avril, la procédure a suivi son cours et cette fois c'est l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui vient d'accorder son autorisation à ce projet. L'essai clinique va donc pouvoir démarrer dès aujourd'hui, avec des patients ayant le profil suivant :

  • avoir plus de 50 ans,
  • avoir au moins un symptôme,
  • avoir fait un test positif récent,
  • ne pas avoir été vacciné.

Ce lundi 14 juin, 5 centres d'essais cliniques ont été ouverts dans les localités suivantes : Senlis, Maubeuge, Château-Thierry et Lille. A partir du 21 juin, d'autres centres seront ouverts, toujours dans les Hauts-de-France. Une carte des localités dans lesquelles l’essai est actif sera publiée et régulièrement mise à jour.

Quel est le médicament testé ?

Dès le début de la crise sanitaire Covid-19, en mars 2020, une équipe de recherche réunissant des chercheurs de plusieurs laboratoires de l'Institut Pasteur de Lille (CNRS, Inserm, Université De Lille, CHU de Lille et la start-up Apteeus spécialisée dans le repositionnement de médicaments) s'est mobilisée dans la recherche d'un traitement contre le Covid-19. Ils sont utilisée une base de 2000 molécules déjà utilisées pour d'autres maladies afin d'identifier celles qui pourraient être capables d'apporter une réponse efficace contre le virus. L'objectif était de chercher dans cette "chimiothèque" un médicament efficace contre le Covid-19.

"Et au début de l'été 2020, l'une d'elle, le clofoctol (le médicament s'appelle l'Octofene) s'est révélée comme particulièrement puissante contre le virus et fait depuis l'objet d'une série d'essais. Cette molécule disposant déjà d'une autorisation de mise sur le marché pour les infections respiratoires, le protocole a permis un délai plus rapide dans sa mise en place" explique l'Institut Pasteur de Lille.

Un médicament qui évite la contagion

Pour éviter un effet "hydroxychloroquine", les chercheurs longtemps préféré taire le nom de cette molécule. On sait depuis quelque temps qu'il s'agit du clofoctol, prescrit en France de 1978 à 2005 pour trai­ter les infec­tions res­pi­ra­toi­res béni­gnes sous la forme du sup­po­si­toire Octofene. S'il avait été retiré du marché en 2005, c'est parce que cet antibiotique n'était plus considéré comme utile, du fait que les rhinopharyngites pouvaient guérir d'elles-mêmes.

"Cette molé­cule a une action sur les deux portes d’entrée du virus dans les cel­lu­les humai­nes, contrai­re­ment à l’hydroxy­chlo­ro­quine. De plus, il n’est pas néces­saire d’aug­men­ter sa concen­tra­tion pour qu’elle soit effi­cace, contrai­re­ment au Remdesivir", précise Benoît Déprez directeur scientifique de l'Institut Pasteur de Lille. "Nous avons prouvé que son principe actif peut tuer le virus à une concentration trente fois inférieure à celle qui est basiquement proposée..." ajoute-t-il.

"Pris aux premiers symptômes de la maladie, ce médicament réduit la charge virale du porteur de la maladie, évite la contagion. Pris plus tard, il contrecarre ses formes graves. Son action est bien celle d'un antiviral et non celle d'un anti-inflammatoire" explique le professeur Déprez.

Un don de 5 millions d'euros pour lancer l'essai clinique

Cette molécule est, pour l'instant, la seule qui se positionne sur le début de la maladie. Mais il faut maintenant faire la preuve de son efficacité sur l'Homme. "Nous allons mener un essai clinique extrêmement rigoureux, respectant toutes les étapes de la procédure" explique l'Institut Pasteur. Pour mener à bien cet essai clinique, l'Institut avait lancé un appel aux dons car il avait besoin de 5 millions d'euros. Cet appel avait été entendu par le groupe LVMH et Bernard Arnault, lesquels étaient entré en contact avec l'établissement de recherche "dès l'annonce de ses premiers résultats sur ces travaux".

topsante 

1 commentaire:

  1. Il faut aller sur la toile pour lire de tels articles. Tandis que les autres médias éclipsent totalement ce traitement, déifiant la vaccination comme un remède miracle. Or, selon les épidémiologistes, jamais une épidémie n'a été enrayée par un vaccin dans le passé. On doit d'abord soigner les patients avant d'envisager un vaccin, car on ne l'administre jamais à une personne atteinte, symptomatique ou non. la priorité en période épidémique est de soigner ! En ce moment les personnes malades sont donc abandonnées au profit des personnes saines. C'est un scandale absolu en terme de morale. Sachez que l'Institut Pasteur a tout mon respect pour ces études menées en ce moment pour soigner les gens. En espérant qu'elles se concrétiseront pour traiter en masse toute personne affectée par cette maladie ! Bon courage à tous !

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