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jeudi 20 mai 2021

Ces prénoms et ces noms que l’on cache et les autres qu’on jette volontiers en pâture…


 

Il y a près d’un siècle, les enfants de Landru étaient autorisés à prendre comme patronyme le nom de jeune fille de leur mère, et on les comprend… 

Mais une même pudeur anime également nos médias autorisés lorsqu’il s’agit de dissimuler l’origine subméditerranéenne de délinquants grands et petits, et ce n’est pas nouveau.

En 2012, par exemple, Le Monde maquillait du prénom de « Vladimir » le Tchétchène sunnite tueur d’un collégien de 13 ans, à Rennes, subtile manière de faire d’une deux coups (avant de se rétracter et d’adopter la simple lettre S pour nommer le criminel). Heureusement, le journal n’avait pas encore lancé ses sourcilleux « Décodeurs » !

Tout récemment, le 24 février 2021, une journaliste du Télégramme évoquait dix individus jugés pour trafic de à Quimper. Elle appelait ces “” venus de région parisienne “Kevin, Amélie, Alain, Antoine, Henri, Héloïse, Mathieu, Eric…” précisant que les prénoms avaient été changés. Le 29 mars suivant, jour du jugement, les prénoms sont devenus Ali, Mohammed, Anissa, Assane, Elhad…

C’est un chroniqueur de , Jean Quatremer, qui révéla ces bidonnages, le 15 janvier 2016, sur un plateau d’Arte : « Moi, je me rappelle, un article, un truc absolument extraordinaire sur une affaire de tournante en banlieue parisienne, et tous les noms avaient été changés, ce qu’on fait régulièrement […] et c’était tous des Alain, des Frédéric, des Marcel, des Maurice, sauf qu’en réalité, c’était tous des Mohamed, des Hamed… ». Si c’est Libé qui le dit !

En revanche, de Valentin Marcone, le mini-Rambo des Cévennes qui vient de se rendre, on saura presque tout, probable privilège de « Caucasien ».

Et on peut faire plus encore quand vous tombe sous la dent un coupable dont les ancêtres ont fait les croisades : avec un , on peut feuilletonner depuis sa première couche-culotte. Il a même sa fiche Wikipédia !

Ouf, on respire, il y a aussi des assassins bien de chez nous…

Mais à ce jour, moins de 30 % des Français font encore confiance aux médias[1].

[1] Baromètre La Croix-Kantar, cité par Nicolas Vidal dans Médias, le grand errement, page 11.

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