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dimanche 30 mai 2021

Attaque islamiste de vendredi : les gentilles fables de Mélenchon, de Darmanin et du procureur

 

La Chapelle-sur-Erdre : je ne connaissais pas. C’est beau – du moins le nom – comme la France de Proust et d’Alain Fournier. 

Cette France d’avant 1914 mais qui parlait encore à tous les Français jusqu’à il y a encore quelques années. Mais notre « Français né en France », il en connaissait quoi, de la chapelle, et de l’Erdre ?

Désormais, La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), c’est une nouvelle halte sur l’infini chemin de croix que l’on nous propose comme destin : un chemin de croix fait de coups de couteau, d’attaques de policiers, d’églises, de décapitation de professeur, etc. Tout est fait pour que nous intégrions la fatalité de la chose : il va falloir apprendre à vivre avec ce virus, semblent nous dire des autorités qui banalisent et tentent de circonscrire chaque fois l’onde de choc de ces attentats islamistes du vendredi dont il ne faut plus parler dès le samedi.

Et pourtant, pour le Covid-19, on a déplacé ciel et terre, pris des mesures coercitives sans précédent, instauré des contrôles inouïs, des couvre-feux, fermé des frontières, délivré des « pass », alimenté une logorrhée délirante, inventé le « quoi qu’il en coûte ».

Et pour l’ ? Là, on hésite, on peine à adopter quelques gestes barrières, on s’effraie de la moindre idée d’interdiction, de fermeture, de contrôle, de prévention… L’État de droit, voyons. Le même sur lequel on est confortablement assis depuis un an pour la sanitaire.

On essaie même de nous multiplier, une fois de plus, les variants islamistes. Après le loup solitaire, le schizophrène : c’est cette dernière version qu’a choisie Jean-Luc Mélenchon, qu’il est toujours bon de citer dans ces circonstances : « Comment un malade atteint de schizophrénie a-t-il pu être abandonné sans accompagnement médical ? 31.000 lits de de moins en 30 ans : voilà le résultat. #LaChapelleSurErdre #. » Il ne manquait plus que les conséquences psychologiques du dans le diagnostic du docteur : en effet, Ndiaga Dieye venait de sortir de prison, le 21 mars dernier. Retrouver la dans une France encore confinée, vous n’y pensez pas…

Cette fois-ci, cette fois encore, le déséquilibré en question, Ndiaga Dieye, était tout de même inscrit au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) et « connu pour une pratique assidue de l’ radical », signalé comme radicalisé depuis… 2016. Pourtant, plusieurs heures après son attaque contre une policière municipale et des gendarmes, le parquet national antiterroriste ne s’était toujours pas saisi de l’enquête.

Explications du procureur de la République, cité par Le Figaro : « Cette enquête criminelle est aujourd’hui supervisée par le parquet de Nantes. La question qui reste en suspens est de savoir si ces faits ont été commis dans un contexte de radicalisation et si le procureur de la République antiterroriste de Paris doit être saisi pour suivre cette enquête. Le parquet de Nantes continue à diriger l’enquête mais cette situation est susceptible d’évoluer. Il y a des éléments importants dont nous avons besoin pour apprécier les contours de cette affaire qui ne sont pas encore en notre possession. Nous n’avons pas la déposition de la policière municipale agressée car son état de santé ne le permet pas. Nous n’avons pas le témoignage de cette jeune femme qui a été séquestrée pendant 2 h 30, il est important de savoir les propos qu’il a pu tenir. Cette jeune femme est profondément choquée, elle a été hospitalisée et son état de santé ne permet pas de l’interroger. »

On attend quoi ? Qu’un expert en bouffées délirantes vienne imposer la version Mélenchon ? Que l’émotion retombe dès le vendredi soir, écrasée par le bruit des apéros en terrasses et les chiffres du « vaccinothon » ? Et puis, le pronostic vital de la jeune femme « semblerait ne pas être engagé », selon l’étrange expression du procureur. Surtout, ce procureur a au moins une certitude sur l’individu : « Il a été établi que l’individu honorait tous ses rendez-vous et soins. » Un schizophrène islamiste exemplaire. Nouveau variant rassurant.

Alors, un mois après l’assassinat de Rambouillet et celui d’Éric Masson, prière de circuler.

Même « positive attitude » du côté de chez : la policière municipale « va survivre ». Et puis, bien sûr, l’islamiste de vendredi était « français, né en France ». Enfin il n’a « jamais été condamné pour terrorisme, juste pour des faits de droit commun ».

« Juste » ? Jusqu’à quand va-t-on nous jouer ce mauvais sketch ?

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