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mercredi 28 octobre 2020

Afrique du Sud : silence, on tue…


 
 

Qui, dans ce monde paralysé par la mauvaise conscience et le complexe de culpabilité d’être blanc, va un jour essayer de conscientiser l’opinion publique de la violence anti-Blancs qui gangrène l’Afrique du Sud

On leur avait promis une nation arc-en-ciel, et voilà que trente ans plus tard, l’arc-en-ciel vire au cauchemar pour tous ceux qui ne sont pas noirs. 

À mon dernier passage, il y a un peu plus d’un an, dans la province du Cap, je questionnai des métis et des Asiatiques rencontrés çà et là et tous me disaient que « c’était probablement mieux avant »

Rappelons, rapidement, que ce pays est composé de 79 % de Noirs, 10 % de Blancs, 2 % de Métis et 2,6 % d’Asiatiques. Rappelons aussi, car cela a toute son importance, que cet immense pays a vu débarquer les premiers huguenots français en 1785 et que leurs descendants se disent, aujourd’hui, Africains au même titre que les autres. De concert avec les huguenots néerlandais arrivés un peu plus tôt, ils vont commencer à développer ce pays pour en faire, 300 ans plus tard, le pays de loin le plus développé d’Afrique.

Le régime d’apartheid (développement séparé) mis en place, en 1948, par les Afrikaners cède la place, en 1994, à celui d’une démocratie parlementaire sur la base d’un homme, un vote qui fait que la majorité noire prend le pouvoir. À partir de ce moment-là, les choses se gâtent pour le pays, qui voit arriver à la tête de l’État une hydre à trois têtes, celles de la corruption généralisée, de la gabegie et de la violence anti-Blancs.

Trente ans après l’avènement de l’État arc-en-ciel, adoubé par un Occident noyé dans les miasmes de la culpabilité de la colonisation, l’ s’est, elle aussi, noyée dans un océan de misère et de violence. 

Les premières victimes de ce marasme sont les fermiers blancs qui, du nord au sud du pays, sont régulièrement assassinés sur ordre du sinistre Julius Malema, leader de L’EFF (Economic Freedom Fighters) et dont le slogan était « Un fermier, une balle »

Il faut aussi rappeler que la richesse de ce pays a toujours été largement assurée par une production agricole d’une incroyable efficience, malgré toutes les sécheresses et autres calamités auxquelles le fermier « boer » a su résister avec une résilience jamais démentie.

Le dernier meurtre en date, celui d’un jeune fermier de 22 ans dans la province d’Orange Free State, dans d’horribles conditions, a suscité une manifestation houleuse des 300 fermiers de la région devant le tribunal où comparaissaient les deux suspects de cette affaire.

L’arrivée au pouvoir de Cyril Ramaphosa, en 2018, n’a rien changé à cette situation dramatique et les fermiers continuent d’être assassinés dans des conditions d’une extrême sauvagerie sans que le reste du monde ne se soucie le moindrement du drame qui se joue dans ce pays. Devant l’inertie des autorités face à ces meurtres, AfriForum, une ONG mise sur pied pour défendre les minorités de ce pays, vient d’écrire formellement au président Ramaphosa pour lui demander un rendez-vous afin d’éclaircir la teneur de certains propos très équivoques qu’il aurait lui-même tenus à l’égard de la communauté fermière. AfriForum énumère, par ailleurs, les différents points que ses responsables aimeraient discuter avec le président, à savoir la destruction systématique des monuments et statues afrikaners, la discrimination dans l’éducation et les discours de haine vis-à-vis des fermiers blancs – jamais condamnés par le pouvoir.

En attendant une hypothétique réponse de Ramaphosa, on continue de tuer et de torturer sur fond de gabegie et de corruption galopante*…



*Les derniers chiffres en date font état de 29 milliards de dollars américains dus par Eskom, la centrale électrique, de 100 millions de dollars réclamés par la SABC, télévision nationale, pour pouvoir continuer ses activités, 300 millions pour la poste, tandis que la plupart des municipalités sont en faillite car plus personne (ou presque) ne paie les taxes.

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