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vendredi 7 août 2020

Plus meurtrière que le Covid-19, la « pandémie » du diabète


Le Covid-19 est une pandémie sérieuse. 706.342 décès sont décomptés dans le monde depuis son début, à l’heure de rédaction. 

Même si d’éminentes démocraties comme la Chine et la Corée du Nord en camouflent sans doute sous le tapis, c’est important.

Un vrai sujet de santé publique, mais un parmi d’autres, avec une létalité qui lui est propre.
Le paludisme tue moins (environ 400.000 personnes par an).
Par contre, selon l’OMS, le diabète est plus meurtrier : il tuerait directement 1,6 million de personnes par an, à quoi il faudrait ajouter 2,2 millions de décès causés par les effets de l’hyperglycémie sur les maladies cardio-vasculaires et autres pathologies fatales.
Le touche environ 422 millions de personnes, soit plus de 5 % de la population mondiale. L’alimentation trop sucrée est, bien sûr, l’accusée numéro un de cette pandémie de .
Curieusement, un producteur de soda américain emblématique serait gêné par ce procès fait au sucre et préférerait que soit stigmatisée l’absence/insuffisance de mouvements induits par les modifications de style de vie.
Alors, la firme a souhaité influencer l’élaboration du diagnostic de santé publique.
Les courriels entre la firme et deux des universités impliquées dans cette recherche ont été analysés par des chercheurs indépendants de l’université de Cambridge. Le résultat est édifiant : des financements indirects ont été attribués en l’absence de toute transparence pour des études orientées, et la firme a bâti un réseau de chercheurs prompts à promouvoir les messages de sa communication institutionnelle.

Ces chercheurs auraient bénéficié du soutien de la firme pour l’avancement de leur carrière…
Il ne faudrait pas que le bénéfice par action de cette entreprise soit en berne du fait d’un discours établissant le lien entre la consommation excessive de sucre contenu dans un soda et le diabète.
Les impétueux parleront de corruption, les prudents de défaillance dans la gestion des conflits d’intérêts, pour pouvoir continuer de vendre du sucre, ce « poison » hautement addictif.
Et puis les médias ne parlent pas ou peu de cette « pandémie » de diabète.
C’est plus facile de blâmer des pangolins que des firmes aux budgets publicitaires faramineux qui vendent (qui dealent ?) du sucré ou du gras-sucré.
Le parallèle est saisissant : le Remdesivir de Gilead triomphe auprès de la Commission de l’Union européenne, malgré les nombreux inconvénients relevés ici.
Qui pour s’en étonner ? Sans doute pas le Comité scientifique français.
Les dégâts collatéraux seront immenses.
Quelles conséquences, si nous devons lire avec la même méfiance une publication scientifique et un article de journal ?
Le mythe de la science moderne qui apporte des réponses objectives, vérifiables, tangibles et reproductibles a vécu : elle filtre soigneusement, garde les recherches qui sont conformes à l’intérêt du payeur et écarte, occulte, amodie celles qui lui sont adverses.
L’exemple du Lancet et de sa publication bidonnée n’est qu’un parmi tant d’autres.
Et pourtant, nous avons tant besoin d’une « science avec conscience »…
François Rabelais avait tout dit.
J’ai mal pour mes amis scientifiques, ceux dont je ne doute pas de la probité.
La tentation du « tous pourris » finira par englober les scientifiques avec les politiques, journalistes et juges.
C’est injuste, sans doute, pour la plupart d’entre eux. Mais c’est inéluctable…

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