11 juin 2020 11 juin 2020
Author: Pierrick Tillet
Attardons-nous un peu sur cette fameuse visioconférence entre Macron et son « premier cercle des donateurs de Londres »,
lors de laquelle le président de la République a proposé sa démission
aux seconds pour créer un effet de choc et reprendre la main dans une
situation politique troublée.
🇫🇷 Démissionner pour se faire réélire ? C'est ce qu'a envisagé #Macron lors d'une apparition de 5min à une visioconférence de son cercle de premiers donateurs de #Londres. "Je suis sûr de gagner car il n'y a personne en face" dit le PR, qui n'est pas encore décidé. (Le Figaro) pic.twitter.com/rxaXmlp968— Conflits (@Conflits_FR) June 11, 2020
« Je suis sûr de gagner car il n’y a personne en face. »
Passons sur le fait que le président s’adresse d’abord à ses
donateurs financiers plutôt qu’à son entourage politique (qui y serait
défavorable selon Le Figaro) et encore moins aux Français (dont Macron
se contrefout).On sait depuis longtemps, sauf à être un incorrigible gogo, que le président en titre n’est que le chargé de mission de ses commanditaires financiers, et pas du tout de ses électeurs (les “clients” qu’il est censé gruger).
Des mandataires financiers de plus en plus agacés par le blocage politique du pays… et la mise en souffrance des réformes qu’ils ont exigées !
Mais c’est justement là qu’apparaît le fait nouveau : il serait étonnant que cette visioconférence ait été provoquée par la présidence elle-même.
Il est bien plus probable qu’elle se soit tenue à l’initiative de ce mystérieux « premier cercle des donateurs ».
Et si ceux-ci ont pris une telle initiative c’est qu’ils s’inquiètent des piètres résultats pour lesquels ils ont mandaté leur chargé de mission et sont de plus en plus agacés par le blocage politique du pays… et la mise en souffrance des réformes qu’ils ont exigées !
En bref, le chargé de mission Macron est sur la sellette et a été convoqué pour s’expliquer et donner des gages de reprise en main à ses patrons.
La proposition de démission de Macron va tout à fait en ce sens.
Pour éradiquer le macronisme, il faut aussi et surtout terrasser le « premier cercle » de ses donateurs
Deux leçons sont à tirer de ce constat pour les opposants au régime :
- En étant obligé d’en venir à mettre sa démission en balance, Macron montre qu’il n’a pas la moindre intention, ni surtout le moindre pouvoir d’accorder satisfaction aux différentes revendications des protestataires, qu’ils soient Gilets jaunes, personnels soignants, enseignants, pompiers ou autres révoltés des banlieues sinistrées. Toute manifestation uniquement revendicative est donc d’avance nulle et non avenue.
- La seule façon de débloquer une situation figée et d’obtenir satisfaction est donc, pour les opposants au régime d’en finir avec celui-ci.
Comme une démission surprise et un appel aux urnes, par exemple.
Mais ne nous arrêtons pas au sous-fifre (Macron).
Rappelez-vous que pour venir à bout du macronisme, il faut aussi et surtout terrasser le « premier cercle des donateurs ».
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