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mercredi 13 mai 2020

Croix du pic Saint-Loup : les drones repèrent mieux les randonneurs que les profanateurs…




Bien sûr, cela n’intéresse personne. Il ne s’agit ni de cluster, ni de respirateur, ni de vaccin, ni de traitement. 

La France, comme un vieillard frileux, a réduit son univers à celui de sa chambre de malade, ses potions, ses remèdes, ses apothicaires, ses symptômes réels ou supposés, et n’a que faire des autres informations.

Mais un jour, peut-être, tel « Hibernavirus », se réveillera-t-elle, constatant avec surprise que, pendant son coma, il y a eu des attentats, des soldats tombés au Mali, des émeutes, de la délinquance… et même des profanations.
Il faut bien en tenir l’inventaire pour, un jour, lui en présenter le bilan avec précaution, comme dans le film Good Bye, Lenin!

Dans la nuit de dimanche à lundi, alors que le Français moyen ne pouvait toujours pas sortir son chien sans une autorisation, des militants d’ultra-gauche du genre « la seule église qui illumine est celle qui brûle » ont jugé le moment opportun d’aller abattre la célèbre croix monumentale du pic Saint-Loup, au nord de Montpellier.
Selon La Dépêche, ce vestige emblématique d’un chemin de croix local « a été scié en deux » : « La partie supérieure de cet ouvrage de près d’une tonne n’est plus retenue que par un seul morceau de métal et pend dangereusement dans le vide. »
Des inscriptions « witch power », « hérétiques » et « pic laïque », ainsi qu’un « balai de sorcière » ont été retrouvés sur place.



Il est vrai que les forces de l’ordre n’ont pas le don d’ubiquité et doivent établir des priorités.
Celle des drones est, par exemple, d’aller traquer les randonneurs et les famille s’aventurant sur la plage.
Comment, de ce fait, auraient-ils pu repérer ces antifas venus tranquillement à pied ou en quad – des traces de pneus ont été relevées – abattre gentiment au chalumeau une croix de 10 mètres avant d’en barbouiller le socle ?
Même à cette altitude, ce n’est pourtant pas forcément très discret, mais tout s’est parfaitement déroulé.
Que l’on se rassure, la gendarmerie locale a ouvert une enquête.
Si elle arrive à caser cela, bien sûr, entre le décompte sur les doigts des fidèles aux enterrements et les contrôles au compas des retraités sur les départementales.
Enfin, gageons au moins que les auteurs portaient un masque – noir comme il se doit, les antifas en raffolent.
Et dire, quelle injustice, que pendant les manifs, on avait le toupet de vouloir exiger d’eux qu’ils le retirent quand ces précurseurs visionnaires faisaient tout simplement de la prophylaxie : combien de CRS ont-ils ainsi préservés de leurs miasmes ?
Et cela, c’est quand même une grande consolation.

 Gabrielle Cluzel

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