Pages

dimanche 26 avril 2020

Pénurie de masques et fautes de l’administration : un point de situation




L'administration a-t-elle commis des fautes dans les commandes de masques ?
Cette question est au coeur des polémiques et des inquiétudes des Français.

L'administration de la santé a-t-elle fait toutes ses diligences pour équiper le pays, avant l'arrivée de l'épidémie et après le confinement ?
L’administration a-t-elle ou non fait toutes ses diligences pour garantir un équipement maximal des Français, et tout particulièrement des soignants face à l’épidémie.
Cette question qui revient régulièrement, et que les relais de la pensée officielle tentent tout aussi régulièrement d’étouffer, pourrait bien appeler à des règlements de compte très cruels à après la crise et la pandémie. 


31 médecins morts depuis le début de l’épidémie
 Ce chiffre devrait évidemment beaucoup fâcher l’opinion et les pouvoirs publics.
Ce chiffre semble toutefois partiel, dans la mesure où toutes les remontées statistiques ne sont pas encore connues.
Selon la CARMF, la caisse d’assurance retraite des médecins de France, on compte à ce stade 21 médecins libéraux morts, dont 11 retraités, 9 médecins en activité, et 1 médecin en cumul emploi retraite.
En outre, dix médecins hospitaliers sont également morts.
On notera que ces décès ne signifient que tous sont morts en contractant la maladie du fait de leur activité.
L’imputabilité de la maladie n’est pas tranchée à ce stade.
En revanche, une série de procédures est annoncée.
Selon CARMF, près de 4.000 médecins libéraux ont formulé une demande d’indemnité journalière pour être couvert durant la maladie qu’ils auraient contracté dans le cadre de leurs missions.
Si ce chiffre se confirmait il donnerait une bonne illustration de la menace qui pèse sur le gouvernement : beaucoup pourraient reprocher à la direction de la Santé Publique de ne pas les avoir équipés de masques pour faire face au risque de contagion.
La Carmf, qui a modifié ses règles pour verser aux médecins malades ou "vulnérables" (malades chroniques) des indemnités journalières dès le premier jour d'arrêt de travail, a reçu à ce jour "3.987 dossiers, dont 300 sont déjà en cours de paiement".

Les palinodies sur l’utilité du masque pourraient coûter cher à Jérôme Salomon
 Au premier rang des critiques des médecins (et de bien d’autres professionnels), on pourrait trouver Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, dont il n’est pas sûr qu’il ait forcément mesuré l’impact de tous ses propos publics.
Sont visés en particulier ses changements de version sur l’utilité du masque FFP2, qui risques de lui valoir quelques déboires lorsque le cours normal des affaires reprendra (on comprend ce faisant que les « scientifiques » soient debout sur le frein en matière de déconfinement).
Le site 20 Minutes s’est ainsi amusé à reprendre les propos de Jérôme Salomon depuis plusieurs semaines lors de ses points presse.
Or le directeur général de la Santé déclarait le 4 mars que « les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public. » Le 29 mars, il signait finalement une note reconnaissant deux nouvelles catégories de masques pour usage non sanitaires.
Cette réticence à équiper la population de masques de la part du directeur général de la Santé risque bien d’être le fil d’une terrible pelote pour lui.


Le rapport qui pourrait fortement embarrasser Jérôme Salomon
 Il se trouve que la question du masque est loin d’être nouvelle dans le parcours de Jérôme Salomon à la tête de la direction générale de la Santé.
Comme l’a révélé Challenges, le directeur général de la Santé avait été alerté à plusieurs reprises avant l’épidémie de coronavirus sur l’insuffisance des stocks de masques.
Voilà une révélation bien fâcheuse, car elle mettrait en avant la responsabilité directe de ce haut fonctionnaire dans la pénurie de masques qui a frappé le pays, et a contraint de nombreux médecins à s’exposer sans défense face au virus. 

En cas de pandémie, le besoin en masques est d’une boîte de 50 masques par foyer, à raison de 20 millions de boîtes en cas d’atteinte de 30% de la population.

Cet avis qui alertait sur le stock de masques…
 En particulier, on relèvera que, dès le mois de mai 2019, un comité d’experts réunis par Santé Publique France alertait sur le stock de masques, descendu à 100 millions seulement quand le comité jugeait qu’il était nécessaire d’en avoir un milliard à disposition pour équiper la population française en cas d’épidémie.
Cette annonce, totalement publique et publiée sur le site de Santé Publique France soulève évidemment de dangereuses questions pour les autorités sanitaires.
Celles-ci ne peuvent en effet invoquer l’ignorance pour expliquer que des masques en suffisance ne soient toujours pas distribués aux Français.
L’alerte et les recommandations des « experts » ont été lancées il y a près d’un an!
En l’état des connaissances sur cette affaire, il semblerait donc que la direction générale de la santé ne se soit pas spécialement préoccupé dans les temps de constituer un stock d’un milliard de masques, comme le recommandaient les experts….

Le rôle de la technostructure au coeur des débats du monde d’après
 Beaucoup ont, depuis plusieurs semaines, le sentiment d’une incapacité de la technostructure bureaucratique à réagir face à la crise.
Le soupçon dure, lancinant, sur un retard majeur de la haute administration face à la crise.
Les différents éléments qui apparaissent au cours du temps donnent une réalité grandissante à cette conviction que la couche bureaucratique qui enserre et étouffe le pays n’est décidément pas à la hauteur des événements et a besoin profond d’être renouvelée. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.