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samedi 18 avril 2020

Coronavirus : autopsie d’un confinement sur fond d’imposture politique



 

Examinons les faits.

Le 11 mars, l’OMS, brandissant la qualification de « pandémie », consacrait le taux de létalité de 3,4 % annoncé le 4 mars.

User du vocable « pandémie », c’est délibérément jouer de son acception populaire et inoculer ainsi une peur panique, car il évoque les fléaux de la « grippe espagnole » au XXe siècle (20 à 50 millions de victimes dans le monde, soit 2,5 à 5 % de la population), du choléra au XIXe (plus d’un million de victimes pour la seule Europe) ou encore de la peste noire au XIVe (six millions de victimes en France). Or, mi-avril 2020, moins de 150.000 décès étaient attribués au coronavirus, sur 7,5 milliards d’individus, soit moins de 0,002 % de la population.
Trompeuse était donc la qualification de « pandémie ».
Mais la publication, le 12 mars, des résultats d’une modélisation de l’Imperial College à Londres – relayés par Le Monde – sur laquelle les autorités gouvernementales avouaient s’être appuyées entérinait la stratégie du confinement, l’étude estimant à 500.000 le nombre de victimes potentielles sur le sol français.
Mi-avril, la France enregistre moins de 20.000 victimes.
La seule vertu du confinement étant, de l’aveu même des autorités médicales, de ralentir la progression du virus et non de l’empêcher de mener à bien sa sinistre besogne.
Sa levée avant d’avoir tutoyé les prévisions alarmistes basées sur un taux élevé de mortalité procéderait donc, au mieux, d’une attitude inconsciente, au pire, d’une démarche criminelle.

Assurément, ni inconscient ni criminel, le gouvernement envisage pourtant benoîtement d’initier le déconfinement mi-mai.
Est-ce à dire qu’alors, l’auto-immunité, supposant qu’au moins 50 % de la population française soit immunisée en ayant contracté le virus, aura été atteinte ?
Sur 67 millions de Français, cela implique qu’un minimum de 30 millions auront dû avoir « fait connaissance » avec celui-ci.
Avec un supposé taux de mortalité du coronavirus qui serait de 1 %, selon le ministère de la Santé américain, voire de 3,4 % selon l’OMS, cela donnerait quelque 300.000 à 1 million de décès avant l’auto-immunité nécessaire à un déconfinement serein…
Ajoutons que l’Imperial College – encore lui – a publié, le 30 mars, une étude selon laquelle 1 à 7 % des Français avaient alors été infectés par le coronavirus.
Or, si le virus n’est parvenu à s’immiscer, avant confinement et alors qu’il avait le champ libre, que dans moins de 7 % des organismes français, et puisque les autorités gouvernementales ont affirmé que les Français « font partie de ceux qui respectent le mieux le confinement », ce virus, après confinement, n’aura certainement pas infecté 50 % de la population…
Conclusion ?
Le taux de mortalité du virus – ce fameux 1 à 3,4 % – dont l’artillerie lourde, tant médiatique que politique, nous rebat à l’envi les oreilles, cette unique clé de voûte à laquelle s’accrochent les instances gouvernementales, celle qui justifie l’état d’urgence sanitaire, celle qui sous-tend la privation de liberté de circulation et nous commandera, sous peu, d’arpenter le monde extérieur accoutré d’un masque, celle qui légitime une crise économique majeure, est parfaitement erroné.

Le scandale ne réside donc pas tant dans la gestion – certes calamiteuse et faisant diversion – d’une supposée crise sanitaire que dans l’instrumentalisation d’une pandémie non tangible : les dirigeants de ce pays prennent les Français pour de sombres imbéciles qu’il suffit de noyer sous les données les plus improbables pour les domestiquer.

Étonnant, non ?
 
Valéry Vigan

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