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lundi 3 février 2020

Le coronavirus ratatine les marchés pétroliers


Le pétrole est le sang vital de notre économie carbonée et mondialisée.

Cette dernière ne tient que par les flux du « juste à temps » et les chaînes logistiques qui nécessitent du transport, du transport et encore du transport pour approvisionner en matières premières la Chine, qui est l’usine du monde, et pour livrer tous les produits finis qui en sortent dans le monde entier.
 
Si la Chine est en quarantaine, et que plus rien y rentre et que plus rien n’en sort, parce que plus personne ne va travailler, alors, disons-le, cela impacte directement la demande de pétrole qui chute et fond comme neige au soleil.
Du coup, les cours en font autant.
Le mouvement ne sera pas durable, car s’il l’est ce sera une, très très mauvaise nouvelle, et nous serons tous occupés à rentrer en mode survie et système D, car nos magasins, en dehors des produits alimentaires et frais, ne vendent que des chinoiseries qui arrivent par containers entiers.
 
Charles SANNAT
 
 
Le coronavirus porte un coup dur aux marchés pétroliers
 
L’épidémie de pneumonie virale a provoqué une grosse chute sur les marchés pétroliers, qui font face à leur pire niveau depuis des mois.
Plombés par les craintes autour de l’épidémie de coronavirus apparue en Chine, les prix du pétrole ont encore terminé en baisse vendredi 31 janvier.
Le Brent a clôturé à Londres à 58,16 après un plus bas à 57,94 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 51,85 dollars après avoir atteint les 51,23, son plus bas niveau depuis août.
Depuis le début de l’année, les deux barils de référence ont subi une baisse de respectivement 16% et 12%.
Les cours avaient pourtant encore bondi il y a quelques semaines, au pic des tensions entre l’Iran et les États-Unis.
Apparue en décembre à Wuhan, au centre de la Chine, l’épidémie de coronavirus s’est largement propagée dans le pays et a contraint les autorités à prendre des mesures drastiques à même de ralentir son économie, la deuxième au monde.
Le nombre de personnes contaminées en Chine a atteint le 1er février au matin 11.791, soit plus de 2.100 nouveaux cas pour la journée de vendredi, selon la Commission nationale de la santé.
Le nombre de morts a passé le cap des 250 personnes.
 
Deuxième consommateur mondial de brut
 
Sur la période du 15 au 22 janvier, les importations chinoises de pétrole ont plongé de près de deux millions de barils par jour (mbj) par rapport à la moyenne de janvier 2019, et de trois mbj par rapport au début de l’année 2020, selon les analystes de Kpler qui surveillent les déplacements des tankers.
La Chine est le deuxième consommateur mondial de brut et joue donc un rôle crucial dans l’équilibre d’un marché déjà fragilisé par une offre toujours plus abondante, du fait notamment des États-Unis qui pompent à des niveaux record grâce à l’essor du pétrole de schiste.
 
Une possible réunion de l’Opep

Plusieurs grands pays producteurs, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont assuré que l’Opep pouvait s’adapter à l’évolution de la demande, ce qui pourrait se traduire par une prolongation des mesures d’encadrement de la production.
Vendredi 31 janvier, le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, s’est dit prêt à une rencontre «très rapidement si nécessaire».
Les pays membres de l’Organisation et ses alliés de l’Opep+, emmenés par la Russie, s’étaient quittés en décembre en programmant une «réunion extraordinaire» début mars, alors que le cartel a plutôt l’habitude de se retrouver tous les six mois.
 
Source Agence de presse Russe Sputnik.com ici

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