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mercredi 5 février 2020

Edouard Philippe dit "merde" aux critiques internes après le couac sur le congé de deuil

    



04/02/2020 
Le HuffPost avec AFP
 
 Le premier ministre assume la "part de responsabilité du gouvernement" dans le tollé provoqué par le rejet du texte par la majorité.
 
 Le premier ministre monte au créneau.
En réunion avec le groupe LREM à l’Assemblée nationale ce mardi 4 février, Édouard Philippe a fait savoir aux députés de la majorité qu’il ne se défilait pas face au fiasco provoqué par le rejet à l’Assemblée nationale d’un allongement du congé après le décès d’un enfant.
 
Plusieurs sources parlementaires ont rapporté à l’AFP (et au Parisien) la teneur du discours du locataire de Matignon.
“Probablement, sûrement, une part de responsabilité vient du gouvernement. Je l’assume. Je suis le chef du gouvernement”, a déclaré le premier ministre, déplorant que ce sujet soit “devenu une espèce de boule de feu”.
“Tous ceux qui iront chercher la responsabilité ailleurs, sur Muriel (Pénicaud, nldr), en interne ou en externe, je leur dis merde !”, a-t-il ajouté, alors que les critiques envers la ministre, parfois venant de la majorité, ont fusé ces derniers jours.
 “Nous n’avons pas su collectivement expliquer notre position, ni nous adapter. Les critiques nous font très mal”, a poursuivi Édouard Philippe, invitant les députés LREM à sortir de la polémique “par le haut”.

 
Un ”épisode douloureux”
 
Reste que cet épisode a provoqué le malaise au sein des troupes macronistes, accusés d’avoir voté comme des “robots” contre un texte consensuel.
Toujours selon ces propos rapportés Marie Lebec, vice-présidente du groupe, a n’a pas caché son agacement. 
“Je n’ai pas du tout aimé cette expression d’erreur collective. C’est une erreur de management du gouvernement et du groupe”, a-t-elle lancé, alors que sa collègue Aurore Bergé a ciblé ceux qui faisaient part de leurs états-d’âmes dans la presse. 
“Je n’accepte pas que des ténors qui se revendiquent de la majorité traitent les parlementaires de la majorité de ‘cons’ quand la seule connerie a été d’être loyal”, a-t-elle lancé.
Évoquant un ”épisode douloureux”, le président de l’Assemblée Richard Ferrand a lui plaidé pour “se serrer les coudes”.
Plusieurs députés ont également appelé à reprendre la main pour “aller plus loin” que ce que proposait le texte UDI-Agir, via une nouvelle proposition de loi, plutôt que de laisser les débats se poursuivre lors de la navette au Sénat, ont encore rapporté des participants.

huffingtonpost

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