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jeudi 16 janvier 2020

Simone de Beauvoir, symbole du féminisme, livrait des jeunes filles vierges à Jean-Paul Sartre

 
 

Le documentaire de la chaîne HBO sur Michael Jackson prédateur sexuel a provoqué une vague d’horreur indignée et de désapprobations.

Mais il y a une autre célébrité, plus éthérée celle-là, qui, elle, échappe à l’opprobre malgré tout ce qui a été révélé sur ces prédations sexuelles.

Je parle de Simone de Beauvoir dont l’Université Concordia honore la mémoire.
Son institut d’études féminines, qui porte son nom, se présente comme l’un des lieux les plus novateurs au Québec et au Canada pour l’étude du féminisme.

Plusieurs livres et articles publiés depuis 20 ans font de Simone de Beauvoir la complice de son compagnon de vie, le philosophe Jean-Paul Sartre, dans ses agressions sexuelles sérielles sur des mineures.
Avec un physique plutôt ingrat, Sartre, avait un appétit particulier pour les vierges que Simone de Beauvoir lui livrait après les avoir elle-même séduites.
Elle les choisissait souvent parmi ses élèves.
L'une d'entre elles, Bianca Lamblin, a décrit comment les deux dépravés ont abusé d’elle à l’âge de 16 ans dans son autobiographie intitulée Mémoires d'une jeune fille dérangée.
C’est l’expression utilisée par Simone de Beauvoir pour la décrire avec un mépris hautain dans sa correspondance avec Sartre rendue publique après sa mort.
Choquée et humiliée par la duplicité de l’égérie de Sartre à son endroit, elle a écrit : « J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. »
Elle raconte que Sartre lui a déclaré en la déviergeant dans un hôtel miteux qu’il y avait pris le pucelage d’une autre fille la veille.

Après l’invasion allemande en 1940, les deux complices d’agression sexuelle contre elle la fuient. Elle pense que c’est parce qu’elle est juive qu’ils ont déguerpi.
Une autre victime du couple repoussant, Nathalie Sorokine, une lycéenne de 17 ans, fut elle aussi séduite par de Beauvoir pour le lit de Sartre.
Ses parents ont porté plainte à la police.
En 1943, de Beauvoir fut accusée de séduction de mineure.
L’enquête criminelle n’ira nulle part.
Mais Simone de Beauvoir perdra le droit d'enseigner en France.
Elle trouvera un emploi à Radio-Vichy du gouvernement collaborationniste de Pétain.
Sous le titre «The Philosophy Teacher and the Girl», The Philosophers' Magazine écrit que tout cela révèle que Simone de Beauvoir, la célèbre auteure du livre Le deuxième sexe, le texte fondateur du féminisme, était sous la domination de son amant Sartre.
Le Magazine ajoute que dans ses lettres, on découvre à la fois sa jalousie des filles qu’elle lui fournissait ainsi que sa dépendance et sa soumission au philosophe.
Elle est ainsi mortifiée par la passion que Sartre voue à Olga Kosakiewicz, une autre de ses étudiantes.
De Beauvoir insiste qu'elle n'a « aucune intention de lui céder la position souveraine que j'avais toujours occupée, au centre même de l'univers [de Sartre]. »
Ne pouvant posséder Olga, Sartre se rabattra sur sa jeune sœur Wanda avec qui il couchera.
Conséquents dans leur perversion, de Beauvoir et Sartre ont signé des pétitions en 1977 appelant à la dépénalisation de la pédophilie, dénonçant la condamnation de trois hommes pour avoir eu des relations sexuelles avec des enfants de 12 et 13 ans.
J’ai contacté l’Institut Simone de Beauvoir et l’Université Concordia pour avoir leur réaction au sujet de ces révélations.
Au nom de l’Institut Simone de Beauvoir, la professeure titulaire Viviane Namaste m’a écrit que: « L'Institut n'a pas pris position sur ces allégations, et ne les commente pas.»
La Directrice des communications de l’Université Concordia, Mary-Jo Barr, de son côté, m’a déclaré dans un courriel: « C’est la première fois que ces allégations sont portées à notre connaissance. Nous allons suivre l’évolution du dossier.»
L’Institut Simone de Beauvoir vient de fêter son 40e anniversaire.
Est-ce normal à l’ère du #MeToo qu’il porte encore le nom de Simone de Beauvoir après toutes les informations qui circulent depuis des années au sujet de ses prédations sexuelles contre des mineures?
On a retiré le nom de Claude Jutra du prix honorant des cinéastes québécois à la demande de la ministre libérale Hélène David.
La Cinémathèque québécoise a débaptisé sa salle Claude-Jutra.
Et je ne pense pas qu’on donne un jour le nom de Gilbert Rozon à l’École nationale de l’humour.
J’ai demandé en novembre dernier à Hélène David, maintenant porte-parole de l’opposition libérale en matière de condition féminine, si elle pensait que l’Institut Simone de Beauvoir devait changer de nom ?

Je n’ai jamais eu de réponse.

Normand Lester 


journaldemontreal via lesobservateurs.ch

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