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vendredi 31 janvier 2020

Délire transhumaniste d’Emmanuel Macron sur la paternité





Valeurs actuelles, sous la plume de Charlotte d’Ornellas, nous informe des propos tenus par notre Jupin national, , à Pascale Morinière, présidente des associations familiales catholiques, lors d’un raout autour du trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Ils sont sidérants. « Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père, c’est forcément un mâle », a-t-il répondu à l’interpellation sur le paradoxe qu’il y a à célébrer la CIDE et, en même temps, violer son article 7 en instaurant la sans père pour les femmes seules ou en couples.

On se demande d’abord si Charlotte  d’Ornellas ne s’est pas trompée, n’a pas envoyé à Valeurs actuelles un texte qu’elle destinait au Gorafi.
D’abord, est-ce un problème d’affirmer que la paternité est un rôle social dévolu au mâle, à l’homme de sexe masculin ?
Comme la maternité est étroitement associée à la femme, en fait.
Ce qu’un chanteur énervant chantait (quand il avait encore de la voix) : « Même si j’devenais pédé comme un phoque, moi je n’s’rai jamais en cloque ».
Ceux qui affirmeraient que Toumaï fonctionnait déjà comme ça ont peu de chances de se tromper… Demandez dans la rue, il est peu probable qu’associer paternité et sexe mâle soit un problème pour le quidam lambda.
L’utilisation du verbe croire par Jupiter lui-même devrait interpeller.
Cela voudrait dire que cette association paternité/sexe mâle relèverait de la créance ou de la foi, et non de la certitude objective.
Faut-il voir dans l’utilisation de ce verbe précis un mensonge idéologique assumé dont il userait à des fins politiques (éteindre, voire seulement diminuer la contestation sur ce sujet en semant le doute) ou est-il vraiment persuadé par ce qu’il dit ?

La deuxième option serait très anxiogène, du fait de ce qu’elle dirait sur la capacité du Président à percevoir la réalité.
Un jupitérien Président fonce tête baissée et tout droit avec une grande vélocité dans le mur de l’idéologie, de la théorie du genre qui, Najat Vallaud-Belkacem dixit, n’existe pas.
Ou plus. Il entraîne le pays avec lui en bousculant ses normes.
Il se contrefiche de mettre les cathos, ces odieux bioconservateurs, en rogne.
Non, Monsieur le Président, vous vous trompez sur la nature du problème de Pascale Morinière et de tous ceux qui, catholiques ou non, avec le collectif Marchons Enfants ou en dehors, s’opposent à ce projet de loi de bioéthique qui n’est ni bio ni éthique.
Ce problème est que ceux qui sont en position de décider, vous au premier chef, semblent persuadés que l’homme peut librement déterminer ce qu’il est.
Autoréférent, auto-constructible, il devient le seul acteur et le seul juge de sa re-création.
Ce n’est ni plus ni moins un délire transhumaniste.
Et le pire, c’est que vous voudriez nous imposer que ce délire devienne réalité.
Cher Jupiter, redescendez de votre Olympe, venez sur Terre et allez voir les vrais gens, pas les privilégiés de votre entourage, adeptes des plus insanes lubies.
Venez à la manifestation de mardi prochain, en soirée, devant le Sénat.
Les quelques huées que vous y entendrez ne sont rien comparé aux slogans plein d’humaine sagesse. Par exemple « La paternité n’est pas une option, la maternité n’est pas une prestation ».

Les rencontres que vous y ferez avec des pères, des mères et des jeunes vous montreront combien vous malmenez cette anthropologie en bradant l’humaine dignité.

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