Pages

mercredi 4 décembre 2019

À 73 ans, l'écolo Yann Arthus-Bertrand découvre depuis New-York que l'avion pollue



L'auteur de La Terre vue du ciel annonce qu'il ne prendra plus l'avion.
 
L'auteur de La Terre vue du ciel annonce qu'il ne prendra plus l'avion. - Capture d'écran France Inter
 
Ok boomer
L'écolo honteux et confus jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Ce mercredi 4 décembre, sur France Inter, le photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand, 73 ans, a confessé une faute impardonnable entachant son impeccable – et longue – carrière de militant vert : "Moi, j'aurais dû arrêter l'avion depuis longtemps", s'est excusé l'auteur de La Terre vue du ciel.
Si tant est qu'il s'agisse effectivement de la solution à la crise climatique, ce mea culpa a tout du réveil tardif.


"J'aurais dû le faire avant. Et je n'en suis pas fier. Je fais le modeste, parce que j'ai quand même émis énormément de carbone dans ma vie", reconnaît Yann Arthus-Bertrand, pour qui la responsabilité individuelle est la mère des batailles écologiques : "Arrêtons de penser que c'est la faute de Trump qui a quitté l'accord de Paris, que c'est la faute du président brésilien, c'est moi, en tant que
personne, qui doit changer", insiste-t-il. "J'étais un peu l'exemple de l'incohérence dans laquelle on est tous."

"Je lisais un truc sur Greta..."

Et grâce à qui cette conversion sur le tard a-t-elle eu lieu ?
Greta Thunberg, évidemment.
Le récit de l'épiphanie de Yann Arthus-Bertrand est croquignolet : "J'étais à New-York il y a quelque temps, je lisais un truc sur Greta"…
Et là, l'illumination : le septuagénaire, est touché par la grâce de celle qu'il qualifie de "miracle qu'[il] n'attendait plus".
Le fils des célèbres fabricants de médailles en décernerait volontiers une à l'idole suédoise, : elle est pour lui "comme une sainte, si l'écologie est une espèce de religion, de foi".
"Ce que réussit à faire cette fille à seize ans, mobiliser, ces millions de personnes, ce n'est jamais arrivé. C'est la personne qui aujourd'hui nous fait tous réfléchir", loue Yann Arthus-Bertrand, qui n'attendait que ça.

 
"Et surtout, elle a ce côté complètement radical qu'on devrait tous avoir", continue-t-il, dithyrambique.
"Vous savez, pour respecter les accords de Paris, chaque Français devrait émettre deux tonnes de CO2, aujourd'hui on émet chacun douze tonnes. Un aller-retour Paris-New-York, c'est 1,5 tonne". L'histoire ne dit pas si Yann Arthus-Bertrand est revenu d'Amérique à la nage pour faire pénitence, ou en voilier, comme l'a fait sainte Greta après son pèlerinage américain.
En tout cas, le militant écologiste est prêt à éprouver sa foi. "Vous arrêtez aujourd'hui, sine die ?", lui demande Léa Salamé.
"Non, ça a commencé la semaine dernière", répond Yann Arthus-Bertrand en riant.
Et d'ajouter : "J'espère que ça va être définitif."

1 commentaire:

  1. l'hélicoptère aussi pollue, pour aller à l'épicerie acheter sa baguette !
    Mais quand c'est Yann, alors c'est pour une bonne cause.

    RépondreSupprimer

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.