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mardi 5 novembre 2019

Qu'est-ce qui n'a pas déjà été dit ?

 
 
L’image contient peut-être : ciel, plante et plein air
 
Le délitement implosif dans lequel est plongé le pays depuis quelques temps en vitesse accélérée appelle me semble-t-il plusieurs observations.

 Les scènes de guérilla, guet apens, violences sur fond de trafics mafieux et délinquants dans de nombreux quartiers de banlieue (mais pas que) n'ont strictement rien de nouveau.

Je ne pense pas non plus qu'il faille y voir une problématique spécifiquement anti-police (NTM, La Haine, Les Minguettes et tutti quanti, ça date), je veux dire dans le sens où la haine de la police de la part des racailles n'est pas franchement une nouveauté et qu'on va peut-être pouvoir arrêter de pleurnicher sur ce fait qui est assez prévisible : des voyous qui n'aiment pas la police, olala quelle surprise, quel choc.
Ceux qui subissent au quotidien et depuis plusieurs décennies ces racailles qualifiées complaisamment de petits imbéciles par un exécutif inepte, ce sont les populations qui sont contraintes de les supporter et dont elles pourrissent la vie.
Concernant ensuite le soi-disant abandon des banlieues par l'Etat et les pouvoirs publics, là encore, je ne peux que contredire ce discours lénifiant et auto-flagellant que l'on entend depuis des lustres et que tout le monde a l'air de tenir pour un fait acquis.
Pour avoir à plusieurs reprises de ma carrière fait le choix volontaire de la banlieue (Seine Saint Denis puis banlieue Est de Lyon), je peux témoigner que ce sont les endroits où les personnels de la fonction publique et divers acteurs territoriaux sont les plus dynamiques, investis à 300%, c'est aussi là où l'offre culturelle, sportive, où les aménagements sociaux, les politiques de la ville, les actions éducatives, les politiques tarifaires sont les plus innovants.
Ce qui en revanche a été retiré systématiquement de ces zones, ce sont les forces de police, la discipline, les sanctions et la répression vraiment dissuasive des actes de délinquance, par angélisme et laxisme, et par quasi absence de réponse pénale.
C'est cette idéologie qui est responsable de la situation et dont les populations sont les premières victimes.
La même qui maintenant vient pleurnicher en découvrant la lune parce qu'on lui brûle ses belles infrastructures que les contribuables (ceux qui travaillent et subissent) vont devoir re-payer une x-ième fois.
Enfin, sur le front idéologique, cette même gauche misérabiliste, victimaire, laxiste et pour tout dire complètement paumée, en est à présent réduite à soutenir le retour archaïque du délit de blasphème en appelant à manifester contre l'islamophobie aux côtés des pires énergumènes salafo-fréristes et apparentés, et cela alors même que dans la même semaine un prêtre a été retrouvé assassiné de manière particulièrement violente (par un déséquilibré dont bien sûr on n'ira pas chercher le pedigree idéologique, pensez donc), une cathédrale attaquée à la voiture bélier, des lieux de culte chrétiens vandalisés, des statues décapitées...
Mais pour la pensée misérabiliste de l'excuse qui est directement responsable de ce délitement et de ce chaos, l'urgence c'est la prévention et la lutte contre l'islamophobie, histoire de gratter encore quelques rares voix, honte de rien.
Je considère pour ma part que nous avons toutes les cartes, que tout ce chaos relève du même problème et que tout a été dit et analysé cent mille fois, que nous savons TOUS exactement quelles sont les causes de cet état de fait et que nous sommes parvenus au moment où seuls les actes appropriés ont une valeur.
Foin d'élucubrations sociologisantes.
La seule chose qui vaille désormais sera le courage politique.
Tout le reste consiste simplement à perdre encore du temps, entretenir un système prébendier et donner la parole aux responsables imbéciles de ces dérives, qui ne l'ont que trop eue et dont en réalité plus personne n'a que faire.

 Le seul vrai dégagisme, c'est celui-ci.

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