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lundi 7 octobre 2019

La fin de Fessenheim

 
 


Pour complaire aux Verts mais sans aucune justification économique ni sécuritaire, le gouvernement a décidé de fermer définitivement la centrale nucléaire de Fessenheim début 2020.

L’annonce a été faite, lundi 30 septembre, par Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès d’Élisabeth Borne.

Cette centrale, mise en service en 1977, est la plus ancienne des centrales françaises mais elle est sûre et devrait pouvoir être en service jusqu’à 60 ans.
L’État le reconnaît, d’ailleurs, puisqu’il accepte de verser à EDF une indemnité de 400 millions d’euros suivie d’un versement variable « correspondant à l’éventuel manque à gagner ».
Cet arrêt est la conséquence de la loi de 2015 relative à la transition énergétique – Ségolène Royal étant ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie – prévoyant, sans justification aucune, de ramener de 72 % à 50 % la part de nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025.
Parallèlement, la part des énergies renouvelables, notamment éoliennes, serait portée à 40 % à partir de 2030.
Par la suite, 14 réacteurs sur 58 seraient arrêtés d’ici 2035 alors que la plupart pourraient être exploités encore une dizaine d’années.
En plus de la gabegie que cela représente, cette décision aura comme conséquence la fin de l’industrie nucléaire en France.
Il est bien évident, en effet, que l’on ne va pas mettre en chantier de nouveaux réacteurs alors que l’on va en arrêter plusieurs prématurément.
C’est d’ailleurs là l’objectif inavoué des écologistes qui ne veulent pas entendre parler de nucléaire alors que là est la solution de la lutte contre la production de gaz carbonique, comme le reconnaît même le GIEC.
Bien entendu, on évoque les difficultés dans la construction des EPR de Finlande, de Flamanville et de Hinkley Point.
Ces difficultés sont dues à une perte de compétence industrielle, la France ne construisant plus de réacteurs depuis vingt ans.
Une démarche raisonnable consisterait à retrouver les compétences perdues, maintenant identifiées, et à entreprendre le renouvellement du parc nucléaire actuel par des réacteurs qui pourraient être moins puissants, moins coûteux que l’EPR.
De plus, la décision de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité va nécessiter la construction de milliers de nouvelles éoliennes dont les nuisances sonores, sanitaires et esthétiques sont maintenant connues.
Si elles ne sont pas polluantes dans leur fonctionnement, les éoliennes le sont énormément pendant leur fabrication.
L’Allemagne, qui a décidé de renoncer au nucléaire, se trouve confrontée à l’impossibilité, faute d’espace, de construire les éoliennes nécessaires, à une augmentation considérable du prix de l’électricité et, un comble, à une augmentation de la consommation de charbon.
Il en sera de même en France, où nous devons construire des centrales au gaz pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables.

Les décisions prises en matière de production électrique sont purement idéologiques, elles sont économiquement fort coûteuses et industriellement catastrophiques.

Il est bien évident que l’état des finances de la France ne permet pas un tel gâchis.

François Jourdier

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