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mercredi 23 octobre 2019

Dépollution : un marché en plein essor, quel filon !

 
 


À ceux qui se demandent pourquoi le tsunami écolo-réchauffiste nous submerge, et pourquoi les climato-sceptiques sont bannis de tous les médias, le JT de France 2 de lundi soir a apporté un élément de réponse : ça va faire vivre beaucoup de monde !

Comme semble s’en réjouir le journaliste (si on peut l’appeler comme ça), la dépollution de l’air, « c’est le marché en plein essor » : « les municipalités investissent des dizaines de millions d’euros » !

Rappelons in limine que, comme l’a démontré Christian Gerondeau, l’air des villes n’a jamais été aussi pur qu’aujourd’hui grâce aux nouveaux modes de chauffage et à l’amélioration des véhicules et des carburants.
Le plomb et le soufre sont devenus pratiquement intraçables et la courbe des particules fines est si asymptotique à zéro qu’elle a obligé les chercheurs à inventer les particules ultrafines (forcément plus toxiques, on l’aurait deviné) avant de nous tympaniser demain, sans doute, avec les nanoparticules, est-il besoin de le préciser…
France 2 nous montre ainsi un ingénieur occupé à mesurer le taux de CO2 (gaz carbonique) dans les classes d’une école primaire.
Énorme surprise, « à peu près normal pendant la nuit », ce taux augmente quand les élèves y sont depuis un bon moment, et diminue pendant la cantine…
La conclusion s’impose : ces salauds de gosses respirent !
Il importe donc d’agir, d’autant plus que quand l’écran montre des pics, il y a « baisse des capacités cognitives des personnes ».
On comprend, enfin, pourquoi nos enfants sont incapables d’accorder un participe passé avec le verbe avoir.
Heureusement, il y a une solution à ce drame : un purificateur de la taille d’un carton à chaussures, probablement muni d’une « papsouille à double spodule de cibergement » brevetée Pierre Dac ou avions renifleurs, qui piège non seulement les particules mais aussi les « polluants gazeux ».
Nous y sommes : pour ce brillant ingénieur, l’air que nous expirons est un polluant !
Les écolos totalitaires ont trouvé leur ennemi primitif.
Pour les nazis, c’était les Juifs ; pour les communistes, les « bourgeois » ; pour les écolos, c’est l’homme lui-même, puisque toute activité humaine dégage du gaz carbonique.
Ce n’est même plus ce que nous faisons qui est toxique pour Gaïa, c’est ce que nous sommes.
D’ailleurs, dans un article de Libération en 2018, un éminent climatologue du GIEC expliquait que nous ne pourrions éviter les canicules à venir qu’en divisant la population mondiale par dix.
Il ne nous dit pas comment, mais l’idée générale était déjà en germe dans le malthusianisme des pères fondateurs de l’écologisme, comme Jonas.
L’expérience scolaire va durer quelques mois gratuitement, ensuite la note sera de 2.000 euros par mois.
Mais le maire de la commune concernée dont j’aurai la charité de taire le nom est déjà prêt à sortir le chéquier municipal : « C’est indispensable […] pour être certain que nos enfants n’aient pas de pathologies dans le futur. »
Ouvrir les fenêtres de temps en temps c’était plus économique, mais pour faire des bêtises, mêmes privés de taxes d’habitation, les édiles trouvent toujours de l’argent…
Bien sûr, l’entreprise espère équiper rapidement « des milliers de bâtiments publics », de même que Suez et Veolia sont dans les starting-blocks pour fourguer leurs « puits de carbone » ou « arbres purificateurs ».

Un professeur d’économie à Paris-Dauphine vient même, ensuite, nous expliquer que la pollution de l’air diminuant « de 5 à 10 % » la productivité des salariés, « les chefs d’entreprise ont donc intérêt à investir ».

Il y a vraiment des coups de pied au cul qui se perdent !

Richard Hanlet

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