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dimanche 22 septembre 2019

Vers un krach comparable à celui de 1929 ?

 
 
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L’indice CAC 40 a atteint le niveau de 5.690,78 à la clôture, ce vendredi 20 septembre 2019.

Le CAC 40 se situe au plus haut depuis près de 12 ans.

La Banque centrale chinoise a légèrement abaissé son taux préférentiel de prêt.
Cette nouvelle en provenance d’Extrême-Orient aurait rassuré les investisseurs.
La Bourse plane dans une douce euphorie.
Pourtant, l’orage s’annonce au loin.
Les dettes des États sont des impôts différés.
Les Français devront débourser environ 2.300 milliards d’euros pour désendetter complètement l’État français.
Le système monétaire international repose sur l’illusion que les peuples accepteront de payer les dettes accumulées par leurs gouvernants successifs.
La situation actuelle est anormalement favorable aux emprunteurs car les taux d’intérêt sont proches de zéro (en positif ou en négatif).
Ainsi, l’État français peut emprunter à un taux inférieur aux emprunts arrivant à échéance.
Il a prévu d’emprunter sur le marché obligataire 200 milliards d’euros en 2019.
Néanmoins, il se comporte comme un ménage qui emprunterait pour payer les échéances des emprunts en cours.
Une politique de création monétaire a été mise en œuvre ces dernières années au Japon, aux États-Unis et en Europe pour éviter une crise systémique.
La Banque centrale européenne achète ainsi des obligations d’État aux banques pour relancer l’économie.
Dans la théorie keynésienne, la création monétaire et les déficits publics permettent de doper la croissance.
Toutefois, les banques commerciales utilisent les fonds obtenus pour spéculer en Bourse car les anticipations de profit sont supérieures aux taux d’intérêt des prêts.
La Bourse de New York enregistra une baisse des cours, le 24 octobre 1929.
Cette première baisse se poursuivit et entraîna une dépression mondiale.
Aujourd’hui, la croissance permet une baisse du chômage en France.
Néanmoins, de grandes banques ont pris des engagements risqués et ont financé des projets qui pourraient se révéler non rentables.
Ces banques sont désormais des banques zombies.
Elles sont mortes mais elles ne le savent pas !
Les banquiers essayent désespérément d’échapper à la sanction.
Quand une entreprise n’est pas rentable, elle dépose son bilan.
Quand un salarié ne donne pas satisfaction, il est licencié.
Mais les banquiers qui ont financé des projets non rentables ne veulent pas être sanctionnés pour leurs erreurs.
Vanitas vanitatum et omnia vanitas !
Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
La croissance est dopée par la création monétaire des banques centrales, qui alimente ensuite des spéculations boursières.
Il arrivera un moment où les cours apparaîtront surévalués par rapport aux résultats des entreprises cotées.
Le krach se produira.

La dépression s’installera, le chômage remontera et les taux d’intérêt également.

Les États surendettés feront défaut et les banques gavées d’obligations d’État feront faillite, entraînant d’autres faillites en chaîne.

Seule la date du krach est inconnue, mais le compte à rebours a commencé.

Jean-Luc Tari

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