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jeudi 19 septembre 2019

Immigration : le grand réveil d’Emmanuel Macron

 
 
Fantasmes ou réalité ?
 
On se souvient qu’en mars dernier, alors que la situation intérieure en Algérie paraissait plus qu’incertaine, Marine Le Pen avait demandé au gouvernement de suspendre l’octroi de visas aux Algériens face au risque d’un afflux migratoire vers la France.

En gros, on lui avait ri au nez.
Ainsi, Christophe Castaner avait réagi sur BFM TV en déclarant que la présidente du Rassemblement national avait « un problème avec les Algériens », qu’elle disait « n’importe quoi », qu’elle visait les Algériens car ils étaient, pour elle, « ses adversaires fantasmés ».
Et c’est vrai qu’il ne s’est rien passé.
Il est vrai, aussi, de la même manière, qu’il y a des tonnes de plans de prévention dans les armoires des préfectures (contre le feu, les inondations, les accidents nucléaires, contre des dangers plus terribles les uns que les autres…) et qu’évoquer ces dangers est sans doute n’importe quoi puisque, jusqu’à présent, il ne s’est rien passé.

Un article du Monde du 17 septembre, intitulé « L’offensive de Macron sur l’immigration », nous rapporte ces propos d’un ministre dont le nom n’est d’ailleurs pas révélé : « L’enjeu est de savoir si la France peut résister à l’afflux d’un million de personnes venues du Maghreb en cas de crise dans l’un des pays de la région. La réponse est non. »

Mais, au fait, pourquoi se poser cette question s’il n’y a pas de risques ?
 Pour jouer à se faire peur ?
Toujours selon cet article, la situation algérienne, avec une élection présidentielle le 12 décembre prochain, serait « dans le viseur du chef de l’État ».
Alors, fantasmes ou réalité ?
C’est, du reste, toute la question de l’immigration dans notre pays.
Fantasmes ou réalité ?
« La France a toujours été une terre d’immigration », affirme Emmanuel Macron.
Au fait, ça date de quand, « toujours » ?
Les millions de Français qui, dans cette quête légitime de leurs origines, pratiquent la généalogie et épluchent les registres paroissiaux et d’état civil savent bien qu’un arrière-grand-père, qui vivait dans son village de l’Aveyron, de la Saône-et-Loire ou des Côtes d’Armor au début du XXe siècle, avait toutes les chances d’avoir la quasi-totalité de ses ancêtres sur dix générations originaires de la même région, parfois dans un rayon d’à peine trente kilomètres.
On va nous parler des Médicis, Mazarini, Lulli et tutti quanti… Certes.
D’aucuns diront immigration de choix ou choisie !
Fantasmes ou réalité ?
Il n’y aurait pas de problèmes d’immigration, d’assimilation, d’intégration, d’inclusion – appelez ça comme vous voulez -, mais seulement des problèmes sociaux : pauvreté, chômage, logement, transports, moyens financiers, humains, etc.
C’est le credo de la gauche depuis des décennies auquel la « droite » a, par ailleurs, largement adhéré. On va réparer les ascenseurs, mettre des bacs à fleurs, bref, injecter des milliards et cela va aller mieux, vous allez voir.
La preuve, trente ans et des dizaines de milliards plus tard.
Fantasmes ou réalité ?
« 64 % des Français affirment ne plus se sentir chez [eux] comme avant », révèle un sondage réalisé pour Le Monde par Ipsos-Sopra Steria.
« Comme avant » : c’est-à-dire ?
Comme « toujours » ?
Ce sondage est une réalité mais cette perception des Français, qu’est-elle : un fantasme ?
J’ai souvenir, il y a quatre ans, d’un vieux monsieur rencontré sur le marché d’une antique cité provençale : « Regardez ce qu’est devenue ma ville », me dit-il en me montrant discrètement les nombreuses femmes voilées qui faisaient leurs courses.

Alors, Emmanuel Macron ose lâcher devant les députés LREM, au sujet de l’immigration, que « les bourgeois n’ont pas de problèmes avec ça : ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec. » Fantasmes ou réalité ?
 Fantastique, il aurait donc pris conscience de la réalité.

Comme disait Gabrielle Cluzel, mardi soir, sur un plateau télé : vivement qu’Emmanuel Macron soit au pouvoir !

Georges Michel

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