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jeudi 18 juillet 2019

Rugy, suite et peut-être enfin fin


 
 
 
François de Rugy dernière petite oraison avant mise en terre

Touitteur : « Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy » (François de R., indic, rabatteur, prébendier puis cocu).

Ce n’est pas que le bonhomme, en lui-même, soit particulièrement intéressant, ni même influent, mais pourtant, il n’en finit pas de nous prodiguer d’utiles leçons sur l’époque que nous traversons.
Sur l’homme, il n’y a rien à dire de neuf, ni rien à apprendre : il s’est donné suffisamment de mal pour montrer qu’on pouvait s’asseoir éhontément sur absolument tout (les principes, les convictions voire rien du tout) pourvu que la carrière avance (et les points de retraite aussi, surtout à ce régime). Magie du « nouveau monde libre » où la putasserie crasse et le parjure deviennent des gages de « sincérité » (et donc de « transparence »).
Il n’y avait absolument aucune raison valable de lui accorder quelque confiance que ce soit.
Et si on l’a nommé ou propulsé ici ou là, c’était en remerciement des services rendus – et accessoirement des trahisons, dont il est devenu expert – et en attendant d’en caser un plus « fiable », et plus utile, au même poste.
De Rugy n’a jamais servi à rien, pas même à faire « avancer » une cause, fût-elle mauvaise.
Il n’y a rien.
Pas de pensée, pas de conviction, même pas de résultat tangible.
 Rien.
Rien même pour s’acharner.
De Rugy, l’Histoire en fera le procès, si elle en a le temps, et à la rigueur, si elle devait ne rien en retenir, on pourrait même se demander s’il ne faudrait pas intenter un procès à l’Histoire pour « laxisme » ou « dillettantisme ».
Non. Ce qui est très inconfortable dans toute cette pitrerie, c’est de faire tomber un ministre en feignant de révéler (ou de découvrir) qu’il n’est qu’un petit merdeux nanti opportuniste – ce que personne ne pouvait ignorer depuis belle lurette – tout en en faisant un totem, un tableau de chasse à lui tout seul.
Alors qu’il n’est qu’un faire-valoir, une courroie de transmission, un bête « consommable ».
Qu’il ne l’ait pas compris lui-même est une chose, mais ses maîtres, eux, l’ont toujours su.
Dans ce monde où les ors et les ronds de jambe vous laissent opportunément croire que vous avez de l’importance, la piétaille reste la piétaille et les courtisans le redeviennent parfois promptement, sans même comprendre pourquoi ni comment.
D’où l’intérêt d’être piétaille et de le rester jalousement : ne surtout jamais rien devoir à cette caste de tordus flagorneurs et/ou parjures.
Mais De Rugy ajoute encore une note sur cette harpe.

 Vendu, cocu, acheté, lâché et lynché, voilà qu’il se la joue, toute honte bue, « affaire Dreyfus » en invoquant un truc trouble et une « autorité morale » pour le moins douteuse.

 Inélégant dans l’ascension, il l’est aussi, splendidement, dans la chute.
On en oublierait presque que les autres sont rigoureusement pareils, mais encore moins « sincères ».
Ceux qui nous l’exposent aujourd’hui comme défouloir savaient, au moins autant que nous, depuis longtemps à quoi il finirait par leur servir.
Il y a des mots pour ces gens-là.

De Rugy est un minable carriériste qui s’est vendu à des salauds mercenaires sans état d’âme.

 Il n’y a finalement pas grand monde à plaindre dans ce panier-là.

Mais quand un imbécile vendu tombe, c’est peut-être parce qu’un vendu un peu plus roué veut nous le jeter en pâture, en diversion, pour que le jeu perdure.

 Si on se jette sur celui-là, que ferons-nous sur les autres, le jour venu ?

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