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mardi 30 juillet 2019

Greta Thunberg : une illustration du « début de la tyrannie » selon Platon

 
 
 



À 20 ans (1979), je me suis retrouvé un jour dans le cabinet d’un médecin où trônait, sur un mur, cette citation de Platon (429-347 av. J.-C.) :

 « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

Le temps du « Il est interdit d’interdire », né en 1968, battait son plein, et cette sentence, qui me toisait, éveilla ma conscience de jeune adulte.
Aujourd’hui, j’ai coutume de dire à mes amis : à vingt ans, j’étais un « con » mais je ne le savais pas. En effet, les années passant, la maturité intellectuelle venant, j’ai fini par me rendre compte que je ne savais pas grand-chose et que cette lucidité m’indique, aujourd’hui, que je le sais.
Ma quête de connaissances et mes efforts pour comprendre le monde dans lequel je vis m’ont fait toucher du doigt combien l’expérience de ceux qui nous précèdent a de la valeur, et que le respect de ceux qui ont le savoir dans un domaine est la moindre des choses.
Tout cela m’amène à Greta Thunberg, cette ado égérie des milieux écologistes dogmatiques, à qui le miroir de la bien-pensance renvoie l’image d’une femme adulte ayant acquis une compétence scientifique incontestable sur le réchauffement climatique.
L’université de Mons, qui lui décernera à la rentrée l’insigne et le diplôme de docteur honoris causa, contribue à donner à cette jeune fille une idée d’elle-même qui ne correspond à aucune réalité.
Elle engage donc ceux qui ne la jugent pas digne d’intérêt à écouter les scientifiques (tous ?) et s’autoproclame prophète du dieu GIEC (ses propos le sous-entendent fortement), seul organisme compétent à ses yeux dans le domaine du bouleversement climatique que nous subissons.
Voilà donc notre jeunesse, et ceux qui flattent cette dernière parce qu’ils en ont peur, soumis à l’influence d’une ado qui n’a conduit aucuns travaux scientifiques sur le climat et qui appuie ses analyses sur une seule source, sans se préoccuper des dires de nombreux chercheurs, contradicteurs sur le sujet, tels ceux, par exemple, qui ont signé l’Oregon Petition (plus de 30.000).
Je rêve d’un débat contradictoire, en commission parlementaire, sur le sujet sensible de l’élévation des températures sur notre planète, avec des intervenants scientifiques défendant des positions différentes, afin d’éclairer nos députés pour le vote des lois à venir.
Chacun doit bien comprendre qu’en retenant l’hypothèse selon laquelle l’homme est responsable du bouleversement climatique, notamment par des émissions trop importantes de gaz carbonique, de nombreuses entreprises et notre agriculture deviennent des cibles.
Et beaucoup d’emplois sont ainsi fragilisés.
Question un brin provocatrice : pour être en phase avec notre jeune écologiste suédoise qui proclame l’état d’urgence, et ses convictions personnelles, est-ce que, par exemple, un cadre de Michelin, sensible aux problèmes environnementaux, doit démissionner de son job ? (Combien d’usines de type Seveso 2 chez notre illustre fabricant de pneumatiques ?)

Les sujets du réchauffement de notre planète, et de l’écologie en général, sont bien trop sérieux pour que nous nous soumettions à la tyrannie d’une ado suédoise.

Attention au syndrome de Stockholm !

Michel Prade

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