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mercredi 17 juillet 2019

EXCLUSIF. Benjamin Griveaux et les « abrutis »

 
Les municipales parisiennes, « c'est pas la cantonale de Vesoul ! Vous croyez quoi, qu'on tricote ? »
 
 
Il y a quelques semaines, Benjamin Griveaux exposait en privé les dessous de la bataille.
L'épreuve de la désignation par LREM semblait une formalité et l'assentiment d'Emmanuel Macron acquis : « Je sais exactement ce que l'on va faire et sur quel calendrier, mais ça, c'est entre le président et moi. [...]
Tout cela est très réfléchi depuis le début. [...] Qui tient Bournazel [élu parisien, membre d'Agir, candidat pour 2020] par les c... depuis le début, si ce n'est moi ? Pourquoi est-ce qu'on fait entrer [Franck] Riester [Agir] au gouvernement ? Pour tenir les mecs d'Agir, tout cela n'est pas le fruit du hasard ! »
Si c'est le cas, pourquoi le président a-t-il semblé encourager le candidat Cédric Villani  ? « Emmanuel [Macron] m'envoie des SMS en disant : Cédric n'a pas compris ce que je lui ai dit. »
De toute façon, « Cédric, il n'a pas les épaules pour encaisser une campagne de cette nature. Il ne verra pas venir les balles, il va se faire désosser ! »
Tâche que la commission d'investiture de LREM semble avoir déjà accomplie en toute indépendance, bien sûr.
 
Chaque jour « un abruti »


Inquiet de la floraison de candidats à l'investiture, le député de Paris s'est aussi lâché sur ses compétiteurs : « Il y a un abruti chaque jour qui dit qu'il veut être maire de Paris. »
Avant de tailler un costume à chacun de ses adversaires alors en lice : « [Hugues] Renson, c'est un fils de p…, on le sait depuis le premier jour. Mounir [Mahjoubi]… bon… no comment. »
Malgré son inimitié universelle, Benjamin Griveaux accordait quand même à Cédric Villani quelques qualités, notamment d'être « quand même plus intelligent que les autres ».
 On ne s'étonnera pas que les « abrutis », informés des propos tenus à leur endroit par l'ancien porte-parole du gouvernement, traînent des pieds pour se ranger derrière sa candidature devenue officielle

Prendre des voix à droite

La stratégie pour gagner Paris, exposée par le candidat avant même de recevoir l'investiture, ne manquera pas d'apparaître assez contre-intuitive aux observateurs de la vie politique : « Contrairement à ce que racontent tous les abrutis depuis vingt ans, Paris ne se gagne pas à gauche, mais ça se gagne au centre.
Et pour gagner au centre, il faut prendre des voix à droite [...] Les gens qui sont d'accord avec moi sont Bertrand Delanoë et Philippe Grangeon, qui ont vaguement gagné des campagnes à Paris. » Anne Hidalgo doit se frotter les mains…

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