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lundi 17 juin 2019

Les racailles de la Bac

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Par L'Obs avec AFP

Publié le 17 juin 2019


Affaire de la Bac Nord de Marseille : 18 policiers renvoyés en correctionnelle

 La justice reproche à la plupart de ces policiers des vols en réunion de drogue, de cigarettes ou d’argent, en marge d’interventions dans les quartiers Nord de Marseille.
 
Sept ans après les révélations sur les dérives de la Bac Nord, qui avaient fait vaciller la police marseillaise, 18 de ses anciens membres ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel, notamment pour vols aggravés, a-t-on appris lundi 17 juin de source judiciaire.
L’instruction a mis au jour « la réalisation systématique d’infractions pénales, allant bien au-delà d’un simple laisser-aller professionnel ou d’un manque de rigueur » chez ces policiers, dont plusieurs ont fait deux mois de détention provisoire au début de l’affaire.

« Gangrène » minant l’unité
 
La justice reproche à la plupart d’entre eux des vols en réunion de drogue, de cigarettes ou d’argent à des revendeurs, en marge d’interventions dans les quartiers Nord.
Alors que le procureur de l’époque avait parlé d’une « gangrène » minant cette unité lors de la révélation de l’affaire, le magistrat instructeur n’a finalement pas retenu la circonstance aggravante de « bande organisée ».

Faute de preuve, il a également abandonné les poursuites pour « violences volontaires ».
« Chaque opération » des trois groupes de la Bac Nord mis en cause était devenue « prétexte, soit à l’attribution de produits en vue d’une éventuelle rémunération d’informateurs officieux, soit à un enrichissement personnel », selon l’instruction.

Argent et cannabis dans les faux plafonds

A l’appui de ces accusations, des heures de conversations interceptées au téléphone, ou dans les bureaux et les six voitures de la Bac qui avaient été sonorisées en 2012.
Lors des perquisitions, la police des polices avait découvert de l’argent liquide et des barrettes de cannabis au domicile de certains policiers et jusque dans les faux plafonds des douches et des vestiaires de ces unités dédiées aux interventions dans les quartiers sensibles – mais pas particulièrement aux « stups ».
Dans cette affaire à propos de laquelle le ministre socialiste de l’Intérieur Manuel Valls avait promis en 2013 d’aller « jusqu’au bout », les policiers ont déjà reçu des sanctions disciplinaires.

Trois ont été révoqués, l’un a été rétrogradé, les autres ont écopé de suspensions allant jusqu’à deux ans dont une partie avec sursis, ou de blâmes.

nouvelobs

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