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vendredi 21 juin 2019

Les racailles de la bac (encore et encore)

 
 


 

Le 20 juin 2019


Paris : trois nouvelles mises en examen de policiers de la Bac

Cinq policiers de la brigade anticriminalité, qui intervient dans le quartier de la Goutte-d’Or, près de Barbès, ont été mis en examen en l’espace d’une semaine.
 
Extorsion de fonds sur des dealers, trafic de drogue et vols : la Bac du XVIIIe arrondissement de Paris est secouée depuis une semaine par une affaire de corruption, dans laquelle cinq policiers au total ont été mis en examen.
Le principal suspect, un brigadier de 45 ans désormais en prison, et un gardien de la paix de 38 ans avaient été les premiers mis en cause dans cette affaire.
Le 11 juin, leurs collègues de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », avaient procédé à leur interpellation à la demande du juge d'instruction, chargé depuis octobre de cette enquête sur des soupçons de racket contre des dealers du quartier de la Goutte-d'Or.
Trois jours plus tard, les deux fonctionnaires étaient ressortis du bureau du magistrat avec de lourdes mises en examen : corruption passive par personne dépositaire de l'autorité publique, trafic de stupéfiants, blanchiment, vol, détournement de fichiers de police, faux en écriture publique et association de malfaiteurs, selon une source judiciaire.

Deux autres hommes, non policiers, avaient été mis en examen en même temps, notamment pour corruption active.
« Ils sont notamment soupçonnés d'avoir corrompu Bylka», surnom du brigadier dans le quartier, « considéré par la justice comme l'organisateur des malversations », selon Les Jours.
 
Des «protections» rémunérées

Les deux policiers sont soupçonnés d'avoir « protégé des trafiquants de stupéfiants contre rémunération » et d'avoir blanchi l'argent ainsi obtenu, avait expliqué samedi une source proche du dossier à l'AFP.
« Ils revendaient des informations sur les dispositifs policiers de lutte antidrogue et rackettaient les dealers », selon une source proche de l'enquête.
Le brigadier et l'un de ses corrupteurs présumés avaient alors été placés en détention provisoire et les deux autres suspects libérés sous contrôle judiciaire.
Interrogés par Les Jours, des dealers du quartier, « déjà passés par la case prison, affirment que Bylka leur a déjà proposé de prendre l'assurance pour ne plus être arrêtés », en clair de payer.
 
Deux d'entre eux ne peuvent plus exercer leur métier

Jeudi, trois autres membres de cette brigade anticriminalité ont été mis en examen pour « faux en écriture publique » ainsi que pour « transport et détention non autorisée de stupéfiants » à l'issue de leur garde à vue, selon la source judiciaire, confirmant une information des Jours et d'Europe 1.

Deux d'entre eux sont également mis en cause pour « association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de corruption passive ».
Un des suspects est aussi soupçonné de détournement de fichier de police, a-t-on précisé.
Les trois ont été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître dans le XVIIIe arrondissement et, pour deux d'entre eux, interdiction d'exercer leur métier de policier, a-t-il été précisé.
L'affaire, partie d'une dénonciation pour des soupçons de corruption visant le brigadier de police avait conduit le parquet de Paris à ouvrir en 2018 une enquête préliminaire puis une information judiciaire.

leparisien

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