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jeudi 30 mai 2019

« Nous nous orientons – et je pèse mes mots – vers une dictature »




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Marc Sergent
              
Les députés devaient finir mercredi d’examiner la réforme du règlement intérieur proposée par Richard Ferrand.

Le texte compte plusieurs volets, comme la réforme des questions au gouvernement, ou certains aspects sur la déontologie parlementaire.

Mais c’est le chapitre consacré à l’accélération de la procédure législative qui concentre les critiques les plus graves.
Mardi soir, les députés de l’opposition ont quitté l’hémicycle en signe de protestation.
A l’ordre du jour : la réduction de la très longue discussion générale qui précède l’examen d’une loi.
Aujourd’hui, n’importe quel député peut prendre la parole entre cinq et dix minutes pour dire ce qu’il pense du texte.
Avec la réforme, un seul député par groupe parlementaire y sera autorisé, et ce, pour cinq minutes maximum.
« Vous voulez museler l’opposition », s’est indigné mardi le député LR Patrick Hetzel, allant jusqu’à déclarer : « En procédant de la sorte, nous nous orientons – et je pèse mes mots – vers une dictature. » « Vous avez certes gagné dans les urnes le pouvoir de gouverner, mais pas celui de nous retirer le droit de nous opposer », avait ajouté l’élue socialiste Laurence Dumont.

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