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mardi 2 avril 2019

Explosion des vols à la tire, enfants à la rue… Paris est devenu une gigantesque Cour des miracles !

 
 


Nous évoquions ici, la semaine passée, la chasse aux Roms qui se répand en Seine-Saint-Denis sur fond de légendes urbaines.

Je disais alors, et le maintiens aujourd’hui, que « oui, la rumeur est odieuse, mais le terreau sur lequel elle pousse ne l’est pas moins », évoquant, entre autres, « ces affaires de réseaux mafieux qui envoient les gamins nous faire les poches dans le métro ».

Coïncidence de l’actualité, paraît dans Le Parisien un papier alarmant sur l’explosion des vols à la tire dans les transports parisiens, et plus largement franciliens : « Depuis le début de l’année, la préfecture de police de Paris constate une hausse de 33 % de ces délits sur les rails de la capitale principalement. »
Et nous ne sommes que fin mars !
À l’œuvre, des bandes organisées qui envahissent les rames bondées.
Et confirmant ce que nous disions précédemment : « Originaires d’Europe de l’Est, ces jeunes travaillent toujours à plusieurs, parfois pour des réseaux très structurés. »
De vrais professionnels, avec un solide apprentissage commencé dès le berceau ou presque…
Bien sûr, « les touristes, cibles favorites des voleurs […] ont surtout du mal à déjouer des techniques rodées sur des milliers de touristes qui arrivent du monde entier chaque jour ».
À la station qui dessert la tour Eiffel, « le guichet d’accueil, installé sous le métro aérien, s’est transformé en bureau des plaintes, voire des pleurs », et si les gens rechignent à porter plainte, c’est parce qu’il faut généralement attendre près de deux heures au commissariat de quartier pour être enregistré, tant l’affluence est grande.
Et l’on risque, de surcroît, d’y voir passer ses agresseurs qui, goguenards, en ressortiront les premiers. En effet, « les voleurs connaissent parfaitement leurs droits, ils disent qu’ils sont mineurs et sont relâchés dans les 15 minutes ».
Un autre chiffre laisse pantois, toujours dans Le Parisien.
Ce papier-là est consacré à la mise en place de « maraudes mixtes » (on ne sait pas ce qui est « mixte » dans cette histoire !) destinées à sortir les enfants de la rue en orientant les familles qui y dorment vers des structures d’hébergement.
« Ce dispositif sera généralisé sur 16 départements, dont Paris, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise », ont déclaré, vendredi, les ministres chargés de mettre en place la « stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté annoncée par le président Emmanuel Macron ».
Budget pour ces maraudes : dix millions d’euros.
Quiconque passe le soir dans les rues de la capitale ne peut qu’être effaré de voir les rues se transformer en dortoirs, tout comme de voir en pleine journée de petits enfants qui apprennent à marcher sur un bout de trottoir, au milieu des déjections, entre un matelas crasseux et une encoignure de porte.
Car la réalité, la voilà : Paris est devenu une gigantesque Cour des miracles où fourmillent mendiants, SDF (qui n’ont rien à voir avec les clochards d’autrefois), détrousseurs, immigrés sans espoir de transit…
Si Paris est la 25e agglomération au monde en termes de population, elle pulvérise les records de densité : dans Paris intra-muros, plus de 21.000 habitants au km2 en 2014 ; chiffre officiel, officieusement bien supérieur aujourd’hui, et qui place notre capitale au-dessus de grandes métropoles américaines ou asiatiques.
C’est dans ce contexte que les associations accueillent, aujourd’hui, « une centaine de familles par jour, près de 2.000 par mois » qui dorment dans la rue !

« Sur les années 2017 et 2018, nous avons rencontré 500 enfants en situation de rue (sic) », mais « au total, ce ne sont que 17 enfants qui ont été placés à plus long terme », dit l’adjoint au maire Dominique Versini.

Quant aux enfants marocains du square Bashung et du boulevard de la Chapelle, ils sont toujours livrés à eux-mêmes, à l’alcool et à la drogue…

Marie Delarue

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