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lundi 15 avril 2019

Armes françaises au Yémen : le mensonge de Florence Parly

 
 
  

Contrairement à ce qu'a plusieurs fois affirmé la ministre des Armées, des armes françaises vendues à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis sont utilisées dans le conflit qui oppose les deux pays aux rebelles houthis, au Yémen.
 
C’est ce qu’établit un rapport du renseignement militaire français.
L’affaire Benalla semble en avoir fait la preuve : le mensonge s’invite jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir.
Le cas du conflit yéménite pourrait en être un nouvel exemple, puisqu’un document confidentiel remis à l’exécutif en octobre dernier montre que des armes françaises ont bien été utilisées contre les rebelles houthis.
La ministre des Armées avait pourtant affirmé l’inverse.
 
« Chars Leclerc, Mirage 2000-9… »
 
Le rapport de 15 pages, de la Direction du renseignement militaire (DRM), classé « confidentiel Défense » et daté du 25 septembre 2018, a été révélé par Disclose, un média d’investigation à but non lucratif, et la cellule d’investigation de Radio France.

Il établit que des armes françaises, vendues à Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, sont utilisées dans la guerre que mènent les deux États contre les rebelles houthis au Yémen.
 
« Chars Leclerc, obus flèche, Mirage 2000-9, radar Cobra, blindés Aravis, hélicoptères Cougar et Dauphin, frégates de classe Makkah, corvette lance-missiles de classe Baynunah ou canons Caesar », cite ainsi France Inter, d’après la liste dressée par le renseignement militaire français.
 
Quand Florence Parly mentait aux Français
 
À plusieurs reprises, Florence Parly avait pourtant nié ce qu’indique le rapport, comme le 30 octobre dernier, lorsqu’elle avait affirmé sur BFM TV qu’ « à [sa] connaissance, les armes qui ont été vendues récemment ne sont pas utilisées contre les populations civiles ».
 
Le rapport lui avait pourtant été remis, comme à Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Macron, lors du conseil de défense restreint consacré à la guerre au Yémen qui s’était tenu quelques semaines plus tôt à l’Élysée, le 3 octobre 2018.
 
« Je n’ai pas connaissance du fait que des armes [françaises] soient utilisées directement au Yémen », a encore déclaré la ministre des Armées, le 20 janvier dernier, sur France Inter.
 
Des déclarations dont le renseignement français avait pourtant déjà démontré l’invalidité.
 
Le dossier complet de Disclose est ICI

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