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dimanche 3 mars 2019

Quand Bouteflika mourra, l’Algérie s’embrasera, et la France souffrira






Publié par Manuel Gomez le 3 mars 2019
 
 
Dimanche 24 février à 20 h 14, selon l’enregistrement des arrivées et départs de l’aéroport de Genève, le « Gulfstream IV » du président Bouteflika s’est posé en Suisse.
 
 
Il s’agit, c’est ce que l’on affirme, d’effectuer ses contrôles médicaux périodiques.
La durée du voyage n’est pas précisée.
Nous sommes le dimanche 3 mars et toujours pas de nouvelles du président.
Est-il toujours en Suisse ?
Est-il dans cet hôpital pour un simple contrôle, comme cela avait été annoncé ?
Est-il dans cet hôpital pour obtenir le certificat médical qui lui permettrait, comme la constitution algérienne le réclame, de présenter de nouveau sa candidature ?
Nous venons d’apprendre que le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, vient de démissionner (ou a été démissionné ?), est-ce une indication ?
Silence radio, silence de tous les médias, et pendant ce temps-là les manifestations se poursuivent en Algérie, de plus en plus réprimées, puisqu’elles sont interdites.
Vendredi, puisque c’est le jour de revendications des Algériens, le jour de la prière, des dizaines de milliers étaient présents, à Alger et dans toutes les principales villes du pays.
Il y a eu près d’une soixantaine de blessés parmi les forces de l’ordre, une cinquantaine d’arrestations parmi les manifestants et une dizaine de blessés.
Il y a eu un mort également, et il s’agit d’Hassane Ben Khedda, le fils de Benyoucef Ben Khedda, qui fut président du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).
L’autopsie précisera les causes exactes de son décès.
L’écrivain, Kamel Daoud, était présent lors de cette manifestation.
Il a affirmé que les jeunes Algériens n’ont pas peur.
Sans doute a-t-il raison mais, en revanche, les moins jeunes eux se souviennent et ils ont peur.

  • Ils ont peur d’un retour des journées sanglantes d’octobre 1988, lorsque la police avait ouvert le feu contre les manifestants, dans le quartier populaire de Bab-el-Oued.
  • Ils ont peur d’un retour du terrorisme des années 90 et des dizaines de milliers de morts.
  • Ils ont peur d’un retour de la répression en Kabylie, en 2001 et ses 126 morts déclarés.
  • Ils ont peur de ce qui se passera après Bouteflika.
  • Ils ont peur car ils ne savent pas qui peut lui succéder.
  • Ils ont peur et c’est humain !

Et c’est cette peur qui oblige les manifestants à se montrer pacifiques.
Nombreux avaient décidé de se diriger vers « El Mouradia », le quartier de la présidence de la république.
Fort heureusement on les en a dissuadé.
Le quartier était totalement bloqué par un très important service d’ordre, qui avait des ordres.
Ils courraient donc un très grand risque et la foule s’est dispersée, après quelques brefs affrontements en fin de journée.
Rachid Nekkaz, « le roi de la com » a tenté une apparition du haut d’un balcon, sur le passage des manifestants.
Il a voulu parler mais il a été hué.
En France, dans plusieurs villes mais surtout à Paris, des Algériens (sans doute aussi des binationaux, puisqu’en France, contrairement à l’Espagne, etc. la double nationalité est autorisée) manifestent également contre un cinquième mandat de Bouteflika.
Envisageraient-ils de retourner en Algérie, si, par chance, Bouteflika ne se représentait pas ?
Une simple remarque : pas de « casseurs » en fin de manifestation de ces « Algériens », ni à Paris, ni dans aucune villes du pays et un service d’ordre plus que discret, mais ce n’est qu’une simple constatation, les gilets jaunes apprécieront !

« Je m’intéresse trop à l’Algérie » paraît-il

De nombreux lecteurs me le signalent dans leurs commentaires : « Je m’intéresse trop à l’Algérie » paraît-il ! Et ils l’expriment de deux manières différentes.
  • Pour les uns, l’Algérie, son présent, son avenir, ils s’en moquent totalement, donc inutile d’en parler.
  • Pour les autres, je serais un « nostalgique » de l’Algérie française et ne ferais que fustiger et provoquer volontairement en éclairant toujours sur l’état de décomposition de ce pays depuis son accession à l’indépendance et jusqu’à nos jours.
Je vais donc réponde brièvement à ces deux courants contraires.
En premier lieu, si je m’intéresse tant à l’Algérie c’est parce que les Algériens s’intéressent beaucoup à nous, à la France.
C’est parce que des millions d’algériens vivent en France, nés ou non sur notre sol, et que des millions d’autres algériens espèrent les rejoindre tôt ou tard.
Que cela se sache : si les algériens, et l’Algérie, n’avaient pas pour objectif principal notre pays, son sort, depuis l’indépendance, me laisserait totalement indifférent !
Qu’il me soit permis de signaler que Jérôme Fourquet, directeur de l’institut de sondage IFOP, dans un livre à paraître cette prochaine semaine « L’archipel français » qui, en aucun cas, ne peut être catalogué d’extrême droite, prévient sur « Le basculement anthropologique d’une très grande ampleur », sur « l’installation inévitable d’une société multiculturelle », sur « la déchristianisation de notre société », « la sécession de nos élites », « la baisse du nombre de baptêmes, de mariages et d’enterrements chrétiens dans nos églises », la « disparition des prénoms chrétiens » (Plus 19% de prénoms arabes en 2017 – en 1968 2,5% – et en progression depuis. 1 sur 5 prénoms est musulman), etc. et les conséquences dramatiques de toutes ces constatations, un véritable changement de nature, une transformation à caractère irréversible, notre Nation qui devient une société, et j’en passe…et tout cela vérifié par les chiffres de l’INSEE, de l’INED, des listes électorales (plus 228% d’électeurs expatriés au cours de ces quinze dernières années), etc.

Vous êtes prévenus !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

1 commentaire:

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