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mercredi 13 mars 2019

L’un des plus prestigieux journaux britanniques affirme que Macron est « sur la voie du despotisme »

 
 
 
 
BREIZATAO – ETREBROADEL (12/03/2019)

The Financial Times, prestigieux quotidien financier britannique connu pour sa couleur saumon, ne mâche pas ses mots à propos d’Emmanuel Macron.

Pour le journal le plus lu du monde des affaires, Macron est désormais engagé sur la voie du despotisme.
FT (source) :

Vite, nommez un pays : critiqué cette semaine par la présidente de la Commission de l’ONU pour les Droits de l’Homme pour son usage excessif de la force contre les manifestants, son gouvernement a fait passer une série de lois pour réprimer les manifestations, dissoudre les réseaux d’opposants, promouvoir une « vérité officielle » et supprimer les contenus sur les réseaux sociaux.
Maintenant, son président évoque ouvertement la possibilité de nommer des fonctionnaires pour superviser les médias et contrôler l’information.
Bienvenue en France, patrie d’Emmanuel Macron, le chéri des progressistes.

Les manifestants, évidemment, sont les méchants Gilets Jaunes, qui pourront être interdits individuellement de participer à des manifestations et seront placés sur une liste spéciale à la faveur de la loi « anti-émeute » votée le mois dernier par l’Assemblée Nationale.
Les opposants, pendant ce temps-là, sont à l’extrême-droite.
Monsieur Macron a juré de dissoudre (jusqu’à présent légales) leurs associations.
Les restrictions sur la liberté d’expression sont débattues au sujet des ignobles « antisionistes » afin de combler un vide existant dans la loi qui interdit pourtant déjà l’antisémitisme.
La promotion d’une vérité officielle est la conséquence inévitable de la loi bien intentionnée contre « les fausses nouvelles » votée en novembre dernier.

Et bien, non.

L’état de droit ne fonctionne pas de cette façon. T
olérer les attitudes déviantes, irritantes, excentriques qui ne blessent pas directement les autres est la définition même d’une société ouverte.
En essayant de définir qui est autorisé à écrire, parler, tweeter ou manifester, M. Macron risque d’élargir le fossé avec ses opposants.
En répondant à chaque mot social par des lois qui réprime l’opinion publique générale, le gouvernement exacerbe les tensions.

Il pose également les jalons pour des abus beaucoup plus graves, si ce n’est par son gouvernement, du moins par ses successeurs.
M. Macron en prétendant agir pour préserver les normes morales conventionnelles devient d’autant plus menaçant.
Monsieur Macron est sur une pente glissante vers un « despotisme démocratique » qui est familier pour les lecteurs d’Alexis de Tocqueville.

Il place le bien et la sécurité publics au dessus des droits individuels.
Cela reflète une tendance inquiétante de la part des démocraties d’emprunterles méthodes des régimes autoritaires.
Nous ne pouvons pas être complaisants. 

 Interdire des contenus outranciers sur les réseaux sociaux est de la censure.

Collecter des informations biométriques est de la surveillance.
Emprisonner de possibles délinquants avant qu’ils aient commis le moindre crime est de la répression.
Blesser des manifestants est de la violence d’état et imposer une « neutralité » aux rédactions est de l’autoritarisme.

Les citoyens devraient résister à la tentative d’imposer la vertu par la force.Voilà un constat partagé par beaucoup de personnes dans l’Hexagone que l’on ne retrouvera pas dans la presse d’état.

Et pour cause : elle est contrôlée par le pouvoir.
Lorsque l’ONU a récemment critiqué l’usage de la répression policière contre les manifestations populaires en France, c’est un des principaux journalistes français qui a réagi pour protéger le gouvernement en évoquant une « sous-secrétaire » désoeuvrée qui « s’ennuyait ».
 


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