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vendredi 22 mars 2019

Gilets jaunes : Le chef d’État-Major des Armées n’avait pas été prévenu que la force Sentinelle serait mobilisée





François Lecointre, le chef d'État-Major des Armées, le 7 décembre 2017. (photo wikimedia)

ParY.C.
- 22 mars 2019, 11h06

Des militaires de l’opération Sentinelle seront employés lors de l’acte 19 des Gilets jaunes ce samedi.
 
Une décision qui fait polémique depuis plusieurs jours, dont n’avait pas été avisée le chef d’État-Major des Armées.
 
« Leur mission sera de protéger les bâtiments publics et uniquement. (…) Il est hors de question qu’il y ait des soldats face à des manifestants » a affirmé Florence Parly, la ministre des Armées au journal Le Parisien ce vendredi.
La décision d’employer des militaires de la force Sentinelle lors de l’acte 19 a été annoncée par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux ce mercredi, à l’issue du Conseil des ministres.
 
Une décision découverte dans les médias
 
Toutefois, le chef d’État-Major des Armées François Lecointre n’avait pas été prévenu de cette décision selon les informations de RTL.
Il l’a appris en consultant les médias. La mesure annoncée par Benjamin Griveaux n’avait pas non plus été abordée lors du conseil restreint de Défense qui s’est tenu juste avant le Conseil des ministres.
Une décision surprise qui continue à faire polémique, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation des Gilets jaunes.
« C’est tout simplement dangereux. Le gouvernement joue avec le feu », a pesté le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’école de Guerre, au journal francilien ce vendredi.

Les militaires pourront même « aller jusqu’à l’ouverture du feu (…) si leur vie est menacée ou celle des personnes qu’ils défendent »

« Les ordres seront suffisamment clairs pour que les soldats n’aient pas d’inquiétude à avoir » a affirmé le gouverneur militaire de Paris sur franceinfo ce vendredi matin.
Les militaires de la force Sentinelle « sont soumis au même cadre légal que les forces de sécurité intérieure » a ajouté le général Bruno Leray.
Les militaires pourront même « aller jusqu’à l’ouverture du feu (…) si leur vie est menacée ou celle des personnes qu’ils défendent ».

Merci à Fabie 

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