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jeudi 7 mars 2019

Attaque du détenu de Condé-sur-Sarthe : Mme Belloubet doit démissionner

 
 


Pour l’administration pénitentiaire, Michaël Chiolo n’était pas considéré comme un détenu à très haut risque.

Ce sinistre individu, pourtant condamné à trente ans de réclusion criminelle pour avoir, en 2012, avec deux complices, séquestré, torturé et tué un homme de 89 ans, ancien résistant et ancien déporté.
Puis condamné à nouveau à un an de prison pour « apologie publique du terrorisme » en 2015. Ancien codétenu de Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat de Strasbourg, en décembre dernier, qui avait fait cinq morts et une dizaine de blessés.
Et dont la compagne, totalement voilée, a vraisemblablement profité d’une visite pour lui apporter le couteau en céramique qui a servi à l’agression des deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe, ne faisait l’objet d’aucune surveillance particulière !
Comment en est-on arrivé, dans notre pays, à un tel degré d’irresponsabilité ?
Comment, au plus haut sommet de l’État, la négligence peut-elle aussi manifestement le disputer à l’incompétence dans un domaine aussi sensible que celui du terrorisme ?
Pourtant, n’en doutons pas, le ministre de la Justice va, dans les jours qui viennent, esquiver les vraies questions et proposer de nouvelles commissions d’enquête qui, comme d’habitude, ne déboucheront jamais sur rien.
Pendant ce temps, elle continuera d’ignorer les surveillants pénitentiaires qui, depuis des mois, dénoncent des conditions de travail catastrophiques dans un contexte qui les expose physiquement de plus en plus souvent.
Les détenus radicalisés, ou susceptibles de l’être, actuellement incarcérés dans nos prisons sont aujourd’hui évalués à 1.100.
Ce chiffre, qui émane de sources « officielles », est sans doute largement sous-estimé.
Par ailleurs, le nombre de détenus, également soupçonnés de radicalisation, récemment libérés et qui seraient « suivis » tangenterait les 600.
Là encore, il s’agit d’une évaluation sans aucun doute a minima.
Pour aussi approximatifs qu’ils soient, ces volumes donnent cependant une idée du nombre de « bombes à retardement » qui se trouvent installées dans notre pays.
Si l’on ajoute les djihadistes déjà revenus ou qui ne manqueront pas, au nom des droits de l’homme, de rentrer bientôt en France, il est facile de mesurer la menace qui plane désormais, et pour longtemps, sur la tête de chacun des Français.
Face à ce danger mortel, les solutions sont évidentes.
Mais encore faut-il, pour cela, accepter l’idée que notre pays est la cible privilégiée d’un islamisme radical qui a juré notre perte.
C’est donc vers la construction rapide d’établissements carcéraux spécialisés qu’il faut se diriger (si possible hors métropole).
Il faut en finir avec la dispersion des détenus radicalisés dangereux qui ne fait que multiplier les risques d’attaques, et mettre une pression permanente et intolérable sur un personnel pénitentiaire qui n’en peut plus.
De la même façon, les agents dédiés à la garde de ces prisonniers à haut risque doivent être formés et équipés en conséquence.
La nécessité d’intervenir et de protéger leur vie à tout moment doit être prise en compte par tous les moyens.
Enfin, les détenus ayant la double nationalité doivent être expulsés sans délai à l’issue de leur peine, et non pas assignés à résidence dans des hôtels aux frais du contribuable.
Les tergiversations qui prévalent sur ces sujets depuis de trop nombreuses années doivent être levées.
C’est une position ferme et déterminée qu’il faut enfin adopter face à des terroristes qui n’ont rien à perdre puisqu’ils se considèrent en guerre contre l’Occident.

Quant à Nicole Belloubet, dont l’incompétence n’est plus à démontrer, sa démission serait le premier acte responsable dont elle ferait preuve.

Olivier Damien

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