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mardi 12 février 2019

Benalla et les Russes : on parle désormais de 2 millions d’euros !

 
 

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Luc Berroyer
              
Mediapart affirme ce lundi dans une nouvelle publication consacrée à l’affaire Benalla qu’il est question non des 300.000 euros évoqués auparavant, mais de plusieurs millions d’euros.


Dans les enregistrements publiés le 31 janvier, Vincent Crase et Alexandre Benalla évoquent un contrat, sans pour autant mentionner le nom d’Iskander Makhmoudov.
Mediapart avait estimé qu’il s’agissait de cet homme d’affaires russe.
Mais, dans de nouvelles révélations, le site fondé et dérigé par Edwy Plénel indique qu’un autre oligarque russe est lié à l’affaire: Fahkad Akhmedov.
Or, ce sont 2.200.000 euros de contrats qui ont été passés avec ces hommes d’affaires !
C’est France Close Protection, société évoquée durant les auditions parlementaires, qui a récupéré de nouveaux contrats avec ces oligarques russes.
Mediapart rappelle que lors de la négociation des premiers contrats, Alexandre Benalla était habilité Secret défense en tant que proche d’Emmanuel Macron.
Selon Mediapart, une partie des fonds aurait été perçue par Benalla au Maroc.

Rappelons que devant les sénateurs réunis en commission, Alexandre Benalla avait affirmé sous serment qu’il n’avait aucun lien avec ce contrat de la société de Vincent Crase.
Pour rappel, le parjure devant une commission est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende, selon l’article 434-13 du Code pénal.
Le fondateur de Velours, Jean-Maurice Bernard, confirme aujourd’hui à Mediapart: «Les faits s’imposent. Il n’y a qu’une réalité. Elle est aussi simple qu’incontestable. Alexandre Benalla nous a demandé de ne pas rompre le contrat nous liant à la société Mars. Contrat pour lequel il nous a sollicité. Contrat dont il a assisté la négociation. Contrat dont il a suggéré les noms.»
Le patron de Velours «appelle chacun à s’honorer à assumer ses responsabilités». «Pour ma part, je n’ai rien à cacher. Je n’ai rien à me reprocher si ce n’est de ne pas avoir anticipé la trahison dont nous allions être victime», dit-il.

Rappelons que le parquet national financier a ouvert une enquête pour corruption suite aux précédentes révélations de Mediapart.

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