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jeudi 17 janvier 2019

Interdiction des flashballs et des grenades GLI-F4 (vidéo)

 
 
 
mercredi 16 janvier

 Des mutilés par tirs de flashball et grenades réclament l’interdiction de ces armes

Plus de 2000 personnes ont été gravement blessées depuis le 17 novembre, début de la mobilisation des Gilets Jaunes.
En cause : une police qui fait usage des flashballs et de grenade contenant de la TNT, un explosif interdit dans plusieurs pays.
Ensemble, des mutilés témoignent à visage découvert et appellent les Gilets Jaunes à se mobiliser pour l’interdiction de ces armes.
 

image capture d’écran de la vidéo Grenades Flashballs Interdiction du même compte Facebook : Axelle, victime d’un tir de flashball dans le visage pendant la manifestation des gilets jaunes le 8 décembre 2018, deux fractures à la mâchoire, une brûlure au deuxième degré et un trismus qui l’empêche de parler et de s’alimenter correctement
 
Ils s’appellent Antoine, Axelle, Thomas, Antonio ou Robin.
Tous ont été mutilés par des armes de répression utilisées par les forces de l’ordre durant la mobilisation des Gilets Jaunes : main arrachée, pied broyé, visage et mâchoire fracturée… ils témoignent à visage découvert dans une vidéo qui appelle à faire de l’acte XII – le 2 février prochain – un jour de mobilisation pour l’interdiction des lanceurs LDB, plus communément appelés flashballs et des grenades de désencerclement de type GLI-F4, contenant de la TNT, un agent explosif.
 

 
Pour avoir voulu manifester, ils se retrouvent broyés. « Ma vie a été bousillée par cette grenade » témoigne Robin, blessé lui, il y a un an.

Pour Thomas, dont le nez et les sinus ont été fracturés par un flashball à Paris, le 8 décembre dernier, le traumatisme est autant physique que mental.
« Le plus dur ce n’est pas physiquement » explique-t-il en dévoilant la cicatrice au visage qu’il conservera à vie, « c’est psychologiquement ».
Car ces armes sont utilisées pour blesser et pour terroriser.
Des flashballs tirés à bout portant, qui visent la tête.
Des grenades envoyées à quelques centimètres d’un manifestant.
C’est bien ainsi que les forces de l’ordre les utilise quoiqu’en disent les textes réglementaires.
Pour faire peur, pour dissuader, pour blesser.
Ils leur arrivent même de tuer, comme ce fût le cas de Rémi Fraisse, en 2013, mort suite à l’explosion d’une grenade contenant de la TNT lancée dans sa capuche et lui visant la tête.
Et les victimes ne se résument pas seulement à celles des 9 dernières semaines comme fait bien de le rappeler la vidéo de la page Facebook « Grenades Flashballs Interdiction ».
Ramy éborgné, Fatoumata éborgnée en 2013, Maude éborgnée en 2007… « En vingt ans, 7 personnes ont perdu une main arrachée par une GLI-F4. 51 personnes ont perdu un œil suite à un tir de flashball ou l’explosion d’une grenade de désencerclement » explique la vidéo.
 
Une manière de rappeler que l’Etat a une longue tradition de mutilation de la population organisée par son bras armé qu’est la police.
Et que ces mutilations s’exercent tout particulièrement contre celles et ceux qui contestent les injustices sociales qu’il produit.

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