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jeudi 6 décembre 2018

Réduction de la dépense publique : attention ! Nouveau mensonge en vue

 
 


Si on baisse les impôts, il va falloir réduire la dépense publique, diront les gouvernants.
 

Et la dépense publique, ce sont les services publics, ce sont les allocations, ce sont les frais de santé, etc.
Eh bien, non, ces postes ne résument pas la dépense, et c’est ailleurs qu’il faut faire porter les restrictions.

Petit inventaire :
Nous avons 925 parlementaires, le tiers suffirait ; nous avons 2.416 conseillers nationaux et régionaux dans les CESE, qui sont des chambres de recyclage des recalés du suffrage universel. Suppression.
Ou remplacement par une assemblée citoyenne composée de personnes tirées au sort sur les listes électorales, bénévoles, à mandat court.
Dans la foulée, revoir la rémunération globale des parlementaires et le nombre des employés des assemblées.
L’austérité doit être instaurée comme une règle dans tous les cabinets ministériels, dont les membres vivent sur la bête.
La rigueur budgétaire doit régner dans les palais nationaux.
Hauts conseils, commissions, observatoires, comités…
La France compte 450 comités Théodule qui sont des doublons de départements ministériels.
Ces comités sont, eux aussi, des aires de repli des copains, des camarades de promotion, des maîtresses et des neveux.
Suppression.

Les fonctionnaires hors cadre, les hauts fonctionnaires, les fonctionnaires de catégorie A en fin de carrière sont surpayés.
Suppression des primes, réduction des traitements de 20 % de ces privilégiés et augmentation des fonctionnaires de catégorie C de 10 %.
Il existe, en France, 1,5 million d’associations; il en est créé 70.000 par an.
Toutes perçoivent des subventions, de l’Europe, de l’État, des régions, des départements, des communes.
Certaines, souvent des faux nez de l’administration, sont abreuvées de subventions.
Les dix premières reçoivent du seul État 300 millions d’euros par an (source https://www.contribuables.org/2017/03/top-10-des-associations-les-plus-subventionnees-par-letat-mais-cest-vous-qui-payez/)
Seulement dix, et il y en a 1,5 million !
Moratoire des subventions de cinq ans.
Parmi les subventions, il en est qui sont plus insupportables que d’autres, celles qui sont servies aux journaux, aux syndicats, aux partis.
Il n’y a aucune raison pour que la population subvienne aux besoins de ces organismes dont la vocation est de réunir des professionnels, des lecteurs, des militants, des adhérents dont le premier devoir est de financer leur propre structure.
Le droit d’asile est devenu une invraisemblable pompe à fric.
Il ne s’adresse plus à des individus, en grand danger dans leur pays, non, il s’agit de peuples entiers, que la République reçoit, loge, entretient et nourrit.
Moratoire du droit d’asile de cinq ans, classement sans suite de tous les dossiers en cours.
La France emploie près de six millions de fonctionnaires.
La réduction de leur nombre doit être entreprise, mais avec discernement.
Il est des secteurs d’activité où il y a pléthore et d’autres où un personnel plus nombreux est requis. Un certain nombre de privilèges doivent donner lieu à réflexion (garantie de l’emploi à vie, créance sur le Trésor public pour la retraite, mode de calcul de celle-ci, horaires de travail, durée des congés, etc.).
Ces privilèges ne peuvent plus être financés par une collectivité qui s’appauvrit sans cesse.
Plus généralement, il convient de réfléchir à un redéploiement des actions de l’État dans l’esprit d’un recentrage sur les fonctions régaliennes.
Il y a bien la lutte contre l’évasion fiscale, cheval de bataille du Parti communiste, mais cette action trouvera très vite ses limites.
La réponse à l’enfer fiscal est l’existence de paradis fiscaux.
Les États qui ont choisi de capter les fortunes vagabondes ne nous sont pas accessibles, leurs choix leur appartiennent.
Par contre, nous pouvons, par une politique fiscale juste et équilibrée, éviter les fuites et conserver des recettes.
La chasse aux riches entraînerait la fuite des capitaux, imposerait à l’État de prendre en main le système économique et la production, provocant l’apparition d’un nouveau soviet, dont les échecs ont été patents, partout et toujours.
Inutile de renouveler l’expérience.
Voilà quelques pistes.
Bien exploitées, elles permettraient d’éviter un étranglement des services publics tout en réduisant la dépense globale et, partant, les impôts.
Car c’est bien là le sujet, non ?

Claude-Paul Rouquet

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