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lundi 17 décembre 2018

Macron : droit dans le mur, et il remet ça !

 
 
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Par Michel Janva le

Communiqué de l’Agrif :
 
Cela semble du gag. Macron fait penser à un chauffard drogué qui, ayant percuté un mur, l’avant de son véhicule bousillé, et ayant pu faire une marche arrière besogneuse, annoncerait, têtu et le regard fixe, qu’il va repartir de l’avant !
 
Dans la même direction et à nouveau droit vers le même mur.
 
C’est en tout cas ce qui ressort de maints articles ce matin, et notamment de celui du Figaro n’hésitant pas à titrer sur ses pages2 et 3 : « Macron veut tourner la page des gilets jaunes ».
 
Comme si la vérité, ce n’était pas plutôt que ce sont les « gilets jaunes » qui entendent tourner la page de la macronnerie.
 
Mais évidemment Macron demeure, avec sa cour ministérielle, dans un persistant déni de réalité et aveuglement partagé.
Ainsi, Marc Fesnau, son ministre chargé des Relations avec le Parlement, digne disciple du docteur Coué, assène-t-il : « Nous ne renoncerons pas au cap de la réforme ».
Droit devant donc, vous le voyez bien.
Mais c’est le char de l’État que conduit le chauffard Macron.
Un véhicule qui non seulement n’a plus de pare-choc, et est cabossé de partout, mais dont, du réservoir percé, fuit de plus en plus de combustible sans possibilité d’adjonction d’énergie renouvelable.
Et il n’y a même plus d’Alexandre Benalla dans l’équipe pour aller piquer quelques jerricans moyennant quelques taloches.
 
Je lisais la semaine dernière dans Valeurs Actuelles la réflexion de Denis Tillinac :
«  Il y a dans la morgue des macroniens un côté nouveau riche du savoir qui donne envie au citoyen le plus paisible de leur botter le train arrière ».
Je pense pour ma part qu’Emmanuel Macron a beau s’efforcer de jouer dans le registre de la repentance avec, le cœur sur la main, des accents de mauvais prédicateur télé-évangéliste, il lui sera très difficile sinon impossible de retrouver de la popularité même dans la minorité qui l’a élu.
Car, très largement au-delà des gilets jaunes, certains commentent sa suffisance habituelle en lui décernant le premier prix dans un rôle de « tête à claques ».
 
La vérité, c’est que lui-même et son équipe sont d’abord incompétents humainement, et qu’ils sont de surcroît d’une désastreuse technocratique incompétence.
 
Macron qui a voulu donner des leçons à l’Europe entière et notamment à l’Italie et à la Pologne, est désormais la risée de tous les gouvernements européens.
Et on ne manque pas d’associer dans cette ironie Pierre Moscovici, le très docte et condescendant commissaire européen, passé via DSK du trotskysme kriviniste à la gouvernance eurocratique la plus autoritaire.
Combien durera pour Macron la deuxième partie de son quinquennat ?
C’est désormais ce qui nourrit les réflexions des politologues.

Toujours est-il que pour l’heure, il va continuer à revenir dans le mur tout en tablant électoralistement sur la montée de Marine Le Pen face à laquelle il se verrait à nouveau en rempart salvateur de la République. Pitoyable.   
 

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