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lundi 19 novembre 2018

Samedi j’étais avec les gilets jaunes et voici ce que je propose…

 
 


Ce 17 novembre, j’étais comme de nombreux Français, sur un blocage avec les gilets jaunes.

J’ai vu des gens de diverses couches sociales unis dans la même colère.
Un peuple heureux de se parler et fier d’être solidaire sur les terres de notre nation.
Mais aussi des groupes inorganisés et indécis, ce qui est logique à ce stade.
Or, le combat sera long car l’État ne cédera pas facilement.
Il faut donc plus d’efficience sans user les bonnes volontés et lasser commerçants et automobilistes. C’est en tenant compte de ces considérations que je me permets de donner un avis sur le futur opérationnel de nouvelles démarches.
Pour cela, trois objectifs principaux :
Le premier, la structuration :

1) Créer au niveau départemental entre les manifestants un vrai maillage en utilisant en priorité SMS et réseaux sociaux.
Il faut établir un listing interactif avec cursus et disponibilités de chacun des contributeurs.

2) Lancer des comités départementaux et passer d’une structure informelle à un mouvement légal déclaré.
Un mouvement dont les revendications seront précises mais élargies, évoluant de la problématique des taxes à la vision d’un futur pouvoir proche du peuple.
Chaque responsable de barrage deviendrait, de fait, membre de ces comités.
Une assemblée départementale serait constituée avec des chargés de trésorerie, de communication et d’opérations.
Un peu d’imagination peut suppléer le manque d’argent (fabrications de pin’s gilets jaunes vendus exclusivement par ces derniers, création d’associations subventionnées, démarchage auprès des entreprises, cotisations, etc.).
Le deuxième, la communication :

1) Chaque gilet jaune doit signifier son argumentaire à ses connaissances ou à sa famille, cela pour au minimum doubler les effectifs.
Des porte-parole par département doivent être choisis pour obtenir des relations privilégiées avec les médias régionaux et leurs diffuser la bonne parole.
2) Il faut que Chantal Mazet, la victime de 63 ans, devienne le symbole de la contestation tous les 17 de chaque mois.
Le troisième, les actions :
Elles peuvent être locales ou nationales.

1) Locales :
– Manifester dans le calme devant les permanences des députés de La République en marche.
– Organiser des rassemblements à chaque sortie de ministre lors de leur visite en région.
Rendre encore plus imposants ceux-ci pour la venue du Premier ministre ou de notre Président « bien aimé ».
2) Nationales :
Le jaune doit être partout.
Il doit s’afficher, en dehors du drapeau tricolore, comme la nouvelle couleur de la France (peinture sur les routes, drapeaux jaunes, affiches, tracts, pin’s).
Si l’État n’écoute toujours pas, entreprendre de nouvelles opérations sur les routes, entrecoupées de temps assez long pour ne pas émousser la détermination des intervenants qui sont aussi des travailleurs.
Si les participants veulent aller plus loin et si les finances le permettent, planifier une grande mobilisation nationale avec rassemblement sur Paris.

Voilà quelques idées que je voulais lancer car la viabilité des gilets jaunes est une question de survie pour la France d’en bas, cette France périphérique qui est l’essence même de notre nation.


J.-P. Fabre Bernadac

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