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jeudi 1 novembre 2018

Les atolls et îles basses sont loin de disparaître, n’en déplaise aux tenants du réchauffement climatique


Réchauffement climatique atolls îles basses 

31 octobre 2018
 
Voici plus de vingt ans que les scientifiques du climat et les activistes de l’environnement annoncent que les atolls et les îles à côtes basses sont menacées dans leur existence par la montée du niveau des mers dû à un réchauffement climatique.
 
Ils affirment même qu’on pourrait assister à la disparition d’îles entières.
Une récente étude française, réalisée Virginie K. E. Duvat de l’Institut du Littoral et de l’Environnement qui dépend de l’Université de la Rochelle et du CNRS français, récapitule une soixantaine de publications scientifiques avec relevés de terrain sur 30 atolls incluant 709 îles, du Pacifique et de l’Océan indien.
Or elle révèle que 88,6% d’entre ces terres insulaires ont vu leur surface rester stable ou s’accroître alors que seulement 11,4% l’ont vue diminuer.

Les îles affectées par une hausse rapide du niveau de l’océan n’ont pas révélé de différences avec les autres îles ou atolls.
Le comportement de ces îles est corrélé à leur surface et aucun îlot dont la taille est inférieure à 10 hectares n’a vu sa surface se réduire.
Ce seuil limite pourrait servir à redéfinir la taille minimale d’une île pour son occupation humaine et sa vulnérabilité aux évolutions climatiques.
Les interventions humaines, extensions et constructions, modifient les côtes

Certes cette étude souligne le rôle des épisodes climatiques dans les modifications significatives de la configuration des îles.
Mais, au-delà, sa révision des données chiffrées indique que ce rôle varie en fonction de la situation spécifique des atolls.
Les interventions humaines croissantes, principalement les extensions de terres et les constructions, participent aux modifications de la ligne de côte.
Ces découvertes démontrent l’hétérogénéité des situations des atolls, souligne l’étude, qui prône la prise en compte, à l’avenir, des différentiels géographiques (Océan indien, Antilles, atolls du nord-ouest du Pacifique), avec des protocoles adaptés destinés à permettre des analyses comparatives des comportements des îles et des lignes de côtes, en incluant les facteurs écologiques.

Au-delà de ces spécifications techniques, la conclusion principale de ce travail est bien que tout au long des dernières décennies les atolls et leurs îles n’ont manifesté aucun signe généralisé de déstabilisation due à une augmentation du niveau des océans.
Dans le détail, sur ces 30 atolls et 709 îles, les atolls n’ont globalement perdu aucune surface, 73,1 % des îles ont vu leur surface inchangée, parmi lesquelles la plupart des îles habitées, 15,5% ont vu leur surface s’accroître et 11,4% décroître.
La stabilité des atolls et des îles peut ainsi être considérée comme une tendance générale.
 
Les atolls et îles basses des zones de hausse du niveau des eaux n’ont manifesté aucune contraction


Le plus notable est que les îles situées dans des zones caractérisées par une hausse rapide du niveau des eaux n’ont manifesté aucune contraction particulière de leur surface émergée, ni retrait de leur ligne de côte.
Cela semble indiquer qu’elles ne sont pas affectées, à ce jour, par une hausse du niveau des eaux à effet érosif.
D’autre part, cette étude réaffirme que les évolutions de surface des îles d’atolls sont principalement liées à leur dimension.
Si les plus petites, inférieures à 5 hectares (52,90 %) révèlent des modifications contrastées à la hausse ou à la baisse, de – 22,7 % à + 25,5 %, les îles d’une superficie supérieure à 5 hectares (47,1 %) manifestent une stabilité générale tant pour leur superficie que pour leur périmètre.
Cela signifie que l’archipel des Maldives, composé majoritairement de petites îles, est naturellement plus instable que les îles françaises de Tuamotu, aux superficies bien supérieures.

L’étude tire des conclusions positives pour les développements humains à venir sur ce dernier type d’îles, indiquant qu’elles ne risquent pas d’être affectés par leur réduction de superficie à condition d’éviter les interventions susceptibles de détériorer les résultats des sédimentations – par extraction – ou leurs dynamiques naturelles – par obstructions.
Elle souligne l’importance de la prise en compte des délicats équilibres physiques de ces territoires dans tout projet d’aménagement humain.

Le comportement des îles varie d’une zone à l’autre, démentant un effet général du « réchauffement climatique »
Soulignons enfin, face aux prévisions apocalyptiques des climato-alarmistes, que les comportements des îles étudiées varient de façon substantielle d’un océan et même d’une sous-région océanique à l’autre, démentant un effet général du climat.
Et même qu’aucun profil d’évolution régionale (océan ou sous-région océanique) et même locale (par exemple à l’échelle d’un groupe d’atolls) n’apparaît de façon systématique.
Dans plusieurs exemples, des comportements d’atolls voisins se révèlent contradictoires (augmentation de superficie contre diminution), y compris dans leurs positions au vent ou sous le vent.

Seul demeure le très logique « effet d’ombre », lié à la position d’une île par rapport à une autre (face à l’océan ou dans l’atoll).

Toute généralisation paraît donc infondée, en particulier celle, singulièrement réductrice, construite à partir du postulat d’un réchauffement du climat et d’une hausse du niveau des océans.


Matthieu Lenoir
 
reinformation.tv

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