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vendredi 2 novembre 2018

Découverte d’un lance-roquettes le soir d’Halloween dans le 9-3 !

 
 
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Le RPG-18 est un lance-roquettes à un coup, jetable.

Il est préchargé avec une fusée à aileron stabilisé.
Cette arme a été produite pour l’armée soviétique jusqu’au début des années 1990.
Son développement est inspiré de l’arme antichar jetable M72 LAW de fabrication américaine, qui a largement été utilisée pendant la guerre du Vietnam.
Vous vous demandez ce que vient faire la nomenclature d’une arme de guerre soviétique utilisée durant la guerre froide ?
Simplement que ce type d’arme a été découvert, d’après Le Point, dans le 9-3.
Avouez que l’on est loin de Moscou et des terrains de guerre de l’Afghanistan ou de la Syrie. Pourtant, selon les informations de l’hebdomadaire, des policiers ont découvert, le 31 octobre, ce type de lance-roquettes dans les parties communes d’un immeuble implanté à Noisy-le-Sec.
S’étant rendus dans la cité du Londeau à l’appel d’un riverain, les fonctionnaires ont décelé un lance-roquettes antichar modèle RPG-18 trouvé dans les sous-sols d’un immeuble.
Toujours selon ce média, le lance-roquettes était démuni de sa munition, mais en parfait état de fonctionnement.
Avouez qu’il est difficile d’y croire, et pourtant, un haut fonctionnaire de la police explique froidement :
« Ce n’est pas la première fois que l’on découvre ce type d’arme de guerre en Seine-Saint-Denis, mais ça n’arrive pas tous les jours quand même, heureusement. Il va falloir déterminer l’origine de ce matériel militaire et comment il a pu arriver à cet endroit. »
« La cité du Londeau est plutôt calme », poursuit le journal.
« On sait qu’il y a du trafic de stupéfiants au sein de ce quartier, mais comme dans beaucoup d’autres endroits en Seine-Saint-Denis. C’est loin d’être la cité la plus difficile du secteur. »
Alors, si ce n’est pas le premier lance-roquettes trouvé et si cette cité n’est pas la plus difficile, dans les quartiers les plus chauds, on trouve quoi ?
Des canons ?
Des engins blindés, des mines, des missiles ?
Il faut dire qu’en Seine-Saint-Denis, ce territoire où l’emprise islamiste est une réalité dicible depuis le livre des journalistes Davet et Lhomme, on s’attend désormais à tout.
D’ailleurs, à la fin du mois d’août dernier, un lance-roquettes, des armes et des explosifs avaient été découverts dans un pavillon à Saint-Denis.
Hélas, il n’y a pas que dans cette banlieue parisienne que les engins de guerre se multiplient : dans une cité de Marseille (Bouches-du-Rhône), au mois de janvier 2018, des policiers ont saisi des grenades antichars et antipersonnel.
Un enquêteur de la cité phocéenne a, d’ailleurs, expliqué au Point :
« Depuis des années, les armes de guerre circulent dans les cités, mais des lance-roquettes, ça reste rarissime […] On a vu des livraisons de drogue couplées à des livraisons d’armes. Ces armes peuvent aussi, parfois, venir en paiement d’une dette. »
Avec cette nouvelle découverte, un cran a été franchi.
Avouez que tous ces renseignements sont effrayants.

On comprend mieux pourquoi Gérard Collomb s’est tiré dare-dare du poste de ministre de l’Intérieur et pourquoi il nous a parlé de « face-à-face » préfigurant une guerre civile en Seine-Saint-Denis.

Il serait peut-être temps de recommander à Castaner de faire accompagner, dans ces quartiers, les patrouilles de police par des personnels du déminage et des chars Leclerc ?

J.-P. Fabre Bernadac

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