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dimanche 25 novembre 2018

Acte 3 - Macron démission le samedi 1er décembre à Paris : quelle sera la prochaine manœuvre politique pour salir les gilets jaunes ?



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Autopsie d’une manipulation des masses par l’Establishment.


1. Selon Christophe Castaner, il y aurait eu hier 106.301 manifestants sur 1619 lieux d’actions.

Faux. Il est évidemment impossible de compter au manifestant prés.
De plus, un tel chiffre induirait la présence de seulement 65 gilets jaunes par point de blocage, présents sur la totalité de la plage horaire de l’action.
Notre syndicat a plutôt constaté la présence d’environ 250 gilets jaunes, en moyenne, par point de blocage, avec un doublement des postes pour couvrir la totalité de la plage horaire, soit plus de 800.000 gilets jaunes pour la seule journée du 24 novembre.

2. Les journalistes ont relayé exclusivement les chiffres du ministère de l’Intérieur au motif qu’ils n’en avaient pas d’autres.

Faux. Dès 15h, nous avons communiqué aux agences de presse nos chiffres.
Mais il ne fallait surtout pas contredire les chiffres officiels de Christophe Castaner.
Les chaînes d’info ont préféré inviter sur leurs plateaux des pseudos experts relayant tous exclusivement la communication gouvernementale.

3. Selon la macronie, les violences sur les Champs-Elysées seraient liées à l’absence de déclaration de la manifestation.

C’est faux. Si une déclaration avait été déposée, elle aurait de toute façon été rejetée, les pouvoirs publics ayant d’emblée indiqué qu’aucun manifestant ne serait toléré sur les Champs ou à la Concorde.
De plus, des dizaines de manifestations déclarées se sont soldées par des violences et des destructions importantes comme lors du 1er mai dernier.

4. Dès la fin de la matinée, Christophe Castaner a affirmé que les casseurs étaient d’ultra-droite.
Impossible de le dire.
Aucun relevé d’identité en amont n’a été effectué en matinée par nos collègues pour filtrer l’accès à l’avenue des Champs-Elysées.
Il s’agit d’une pure spéculation puisque personne ne connaissait l’identité des manifestants à cette heure.

5. On aurait pu limiter la présence des casseurs sur les Champs-Elysées et les dégâts occasionnés.

C’est vrai. En prenant des arrêtés d’assignation à résidence contre les casseurs connus le temps de la manifestation et en dégageant le mobilier urbain et le matériel de chantier dans le quartier des Champs-Elysées.

6. Christophe Castaner ou le préfet de police ont le droit d’interdire une manifestation des gilets jaunes place de la Concorde à Paris.

C’est vrai mais.. Il est possible de saisir en référé en première instance le Tribunal administratif pour contester la décision de refus, puis éventuellement, en second ressort, le conseil d’Etat.

7. Et maintenant, on fait quoi ?

Des appels à manifester samedi 1er décembre aux Champs-Elysées ont d’ores et déjà été lancés sur les réseaux sociaux.
En tentant de minimiser la réalité de la colère de millions de Français, le gouvernement s’enferme dans une impasse.
En ignorant les gilets jaunes, la puissance publique va créer les conditions d’une situation insurrectionnelle qui conduira au chaos.

France Police – Policiers en colère met en garde le gouvernement sur les conséquences sécuritaires de son entêtement absurde et dangereux à montrer ses muscles face à des Français déterminés qui n’ont plus grand chose à perdre.

Les opérations de maintien de l’ordre pour nos collègues vont être de plus en plus périlleuses si aucune mesure n’est prise pour enrayer cette escalade.

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