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mercredi 3 octobre 2018

Rien ne va plus en Macronie !




Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus: Tout ça va très mal finir... pour La République en Marche et le président Macron !


A peine seize mois après l'élection du aussi charmant que tactile Macron, ce ne sont pas moins de 7 ministres qui, pour des raisons différentes, ont du démissionner.
Et parmi ces raisons, on a un peu de tout: soupçons d'emplois fictifs, délicatesse avec le fisc, malversations présumées aux Mutuelles de Bretagne, désamour, etc...
Avouez que le Nouveau Monde qu'on nous présentait a du plomb dans l'aile et n'aura finalement existé que le temps d'une campagne électorale.

Le dernier de ces départs, celui de la momie de l'Intérieur, aura sans doute été le plus spectaculaire.
Gérard Collomb, fidèle d'entre les fidèles, celui qui pleura lors de l'intronisation de Jupiter à L'Elysée, quitte le futur radeau de la Méduse.
Et dans quelles conditions... 

Après avoir envoyé plusieurs scuds successifs à son patron, Collomb annonce à la France entière qu'il démissionnera après les européennes pour se consacrer à la municipale lyonnaise.
Macron ne le souhaite pas et lui demande de rester.
Le Collomb semble dans un premier temps accepter et tire dans un second temps un  nouveau scud en déclarant au Figaro qu'il maintenait sa proposition de démission, sous entendu, je me barre dès à présent.
Le divorce est consommé, Macron, compte tenu du battage médiatique, est obligé d'accepter cet abandon en rase campagne de l'un de ses plus fidèles partisans.

Fidèle, oui, mais jusqu'à quand...
Car que l'on nous fasse pas croire que c'est pour préparer, deux ans avant, les municipales que Collomb s'est barré.
Surtout si l'on sait qu'un pacte a été passé entre l'actuel maire de Lyon et Collomb: Dès que ce dernier démissionnerait, le premier lui refilerait la place; dès hier, Georges Képénékian remettait sa démission au préfet du coin.
Au prochain conseil municipal, Gérard Collomb, sans doute le mois prochain, redeviendra maire de Lyon.

Nous ne saurons sans doute jamais précisément ce qui a poussé les deux inséparables à rompre mais, et ce n'est un secret pour personne, les désaccords étaient de plus en plus nombreux: "le manque d'humilité de l'exécutif", les 80Km/h, la sauterie élyséenne lors de la fête de la musique, une politique pas assez sociale, la fonction présidentielle mise à mal, le manque de considération de Jupiter pour les Français de base, etc... autant de motifs pour charger la corbeille du divorce.
Si à cela vous ajoutez l'affaire Benalla où Collomb s'est plus ridiculisé qu'autre chose et les photos d'un Macron dégoulinant dans les bras de racailles antillaises...
Pour un vieux briscard de la politique comme Collomb - à qui on peut reprocher ce que l'on veut mais qui a sans nul doute une autre conception de la fonction présidentielle que Macron -l'issu était évidente: la démission, retour à Lyon !

Un Président que les commentateurs n'hésitent plus à qualifier publiquement de narcissique, 7 ministres dégagés (dont 3 d'Etat), des petites phrases assassines, des insultes (perçues comme telles en tout cas) faites aux Français, la nouvelle vaisselle de l'Elysée, la piscine de Brégançon, la démission quasi rocambolesque de Hulot, un manque flagrant de résultats économiques et politiques, l'absence totale de réussites diplomatiques, un amateurisme non seulement présidentiel mais aussi de la part de son écrasante majorité à l'Assemblée (cf, par ex., la commission parlementaire enquêtant sur l'affaire Bénalla), un déficit évident de ressources humaines, etc...
Aurais-je oublié quelque chose ?
Bref, seize mois après son élection, Macron ne peut que broyer du noir: tout fout le camp en Macronie.
A tel point qu'hier,  Ruth Elkrief (si, si, c'est vous dire), sur BFM, n'a pu s'empêcher de déclarer, je cite de mémoire: " c'est à se demander si il y a encore quelqu'un à la tête de l'Elysée" !

Et cerise sur le gâteau, il y aurait de l'eau dans le gaz entre Manu et Brizitte qui, comme vous l'aurez sans doute remarqué, ne faisait pas partie du voyage aux States et aux Antilles (une p'tain d'engueulade "secouant les murs du bureau présidentiel" aurait eu lieu peu de temps avant le départ de Macron pour l'Assemblée Générale de l'ONU.)

Un début de quinquennat tonitruant... et une rentrée catastrophique à tous points de vue. Jupiter a volé bien trop haut, il s'est brisé les ailes pour être entrain, maintenant, sur le point de s’écraser comme une vieille ..... vous m'aurez compris.

Et cette catastrophe à laquelle assiste impuissant le pays tient en cinq mots: amateurisme, inexpérience, immaturité, arrogance et comportement hors-sol.
Quatre mots qui s'appliquent autant à notre Mignon qu'à ses équipes  et à sa majorité parlementaire. 

Vous voulez une preuve de plus du bordel ambiant à LaRem ?
Facile.
A l'Assemblée, En Marche détient une majorité écrasante avec 318 députés et pourtant, Ferrand ne sera élu président de l'Assemblée qu'avec les voix de 243 députés !

Pire encore, s'est tenue ce lundi l'élection pour les vice-présidences de la dite Assemblée: Elue première vice-présidente avec 211 voix: Annie Genevard député Les Républicains !

Elu deuxième vice-président avec 210 voix: Marc Le Fur, député Les Républicains !

Les chiffres parlent d'eux-mêmes: Des marcheurs et/ou des centristes et/ou des insoumis ont voté pour des candidats LR !
Les deux premiers vice-présidents de l'Assemblée sont membres de l'opposition !
Du jamais vu depuis plus de cinquante ans !
Si cela n'est pas une preuve de plus que l'édifice macronien vacille sur ses bases... 

Le tremblement de terre se fait déjà ressentir, la seule chose que nous ne savons pas encore c'est quelle sera l'ampleur du séisme.

Une quasi certitude, c'est nous qu'on va trinquer.

corto74

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