Pages

samedi 20 octobre 2018

Rantanplan à l'intérieur ( de la niche) (L’Imprécateur)


 


20 octobre 2018 Publié par Luc Sommeyre


Édouard Philippe s’est battu sans succès pendant dix jours pour avoir une personnalité compétente au ministère de l’Intérieur, mais Macron a gagné le bras de fer, c’est son fidèle Christophe Castaner qui obtient le Ministère de l’Intérieur.


Christophe Castner

D’abord, ce millionnaire (source HATVP), marié à une cadre de banque, ne dépare pas dans ce gouvernement de millionnaires.
Mais pas seulement par sa fortune, il ne dépare pas non plus sur le plan intellectuel, un domaine où Macron qui est légèrement plus intelligent que la moyenne de ses ministres n’aime pas la concurrence.
D’où le surnom de Castaner, Rantanplan, le chien de Lucky Lucke.




Christian Oraison

Petit voyou marseillais, très lié à Christian Oraison, caïd de la bande la Dream Team des Alpes-de-Haute-Provence, abattu de plusieurs balles à Manosque en avril 2009 ; Castaner déclare à ce sujet : « C’était mon grand frère, mon protecteur.
Il m’appelait l’étudiant ».
Joueur de poker où il a gagné beaucoup d’argent, bac obtenu de justesse (au rattrapage) à 20 ans, il est titulaire d’un diplôme de juriste d’affaires internationales obtenu à la Fac d’Aix qui lui permet d’être embauché à la BNP.
Rocardien et socialiste de circonstance, perdant aux élections de PACA (il retira sa liste pour faire gagner Estrosi et battre Marion Maréchal !), il a le parfait profil qu’aime Macron, un voyou qui a fait des « bêtises » dans sa jeunesse, un « winner », au moins pour ce qui est du fric puisqu’il fait partie de la grande famille des banquiers, grande gueule, sachant bluffer, traître au socialisme, prêt à suivre le chef de bande comme porte-flingue.
Si on l’envisage sur son niveau intellectuel, c’est Rantanplan, si c’est sur son niveau d’empathie sociale, c’est Brutus.



Castaner sur le Vieux Port

Sitôt nommé, Castaner s’est précipité au Sénat où il s’est fait conspuer après avoir répondu totalement à côté de la plaque à un député LR qui l’interrogeait sur le meurtre d’un jeune garçon de 13 ans massacré aux Lilas (N-E de Paris) à coups de barres de fer par un vingtaine de racailles, toutes mineures.
Cinq ont été arrêtées mais personne n’ose citer leur origine et leur nationalité.

Une partie des sénateurs a quitté la salle, ce qui est rare au Sénat.
« Ce n’est pas l’habitude du Sénat », a reconnu le président du groupe LR Bruno Retailleau au micro de Public Sénat.
Mais selon lui, les sénateurs de droite n’ont pas digéré la « désinvolture » du nouveau ministre de l’Intérieur face à la question qui lui était adressée sur l’assassinat du jeune garçon.
Christophe Castaner, d’abord en remettant en cause la mort par coups de barres de fer, « il faut attendre l’autopsie », puis en voulant la mettre sur le dos de Sarkozy qui « a supprimé douze mille postes de policiers », a refusé de répondre « sur un sujet de petite politique politicienne ».

Les sénateurs attendaient une réponse sur la politique que Castaner envisagerait, une supposition, car il semble qu’il n’en ait pas, pour rétablir la sécurité dans les rues des villes françaises où elle se dégrade de jour en jour.
« Je suis sidéré par votre réponse, Monsieur le ministre. Parce que vous n’avez pas compris le sens de ma question. Et je crains que vous n’ayez pas compris ce qui se passe dans ces territoires bientôt perdus de la République », s’est indigné en retour le sénateur Dallier.
« Vous ne le comprenez pas, et vous venez d’être nommé ministre. Je m’en inquiète », a-t-il renchéri en déplorant l’absence de réponses de l’État face aux défis rencontrés en Seine-Saint-Denis.
« Des ministres, on en a vu défiler dans ce département. On n’en peut plus des visites ministérielles », s’est-il étranglé.

Curieusement, Macron et Philippe ont imposé à Castaner un adjoint de poids, Laurent Nuñez, ex directeur des services de renseignement intérieur (DGSI). – Pourquoi ?

Si Castaner est connu pour ses gaffes à répétition et ses coups de gueule, il n’en et pas de même des six autres ministres nommés par Macron.

Gabriel Attal



Le plus jeune s’appelle Gabriel Attal, c’est le socialiste du gang, entré au PS à 16 ans.
Fils de gros bourgeois socialistes, il a fait comme il se doit ses études à l’école alsacienne, ultra-chic poussinière à bobos où la sélection à l’entrée se fait sur le compte en banque du papa, spécialisée dans l’élite socialiste dont, elle s’efforce d’éduquer les rejetons et de les propulser dans une « grande » école.
Pour Gabriel, ce fut Sciences-Po.

Mais la seule chose qui passionne le petit Gabriel, c’est la politique, une vocation qui, selon Wikipédia, lui est venue à 13 ans de l’horreur que lui a inspiré Jean-Marie Le Pen à l’occasion d’une contre-manifestation de protestation où l’avaient emmené ses parents dans le cadre du programme de pré-formatage des cervelles enfantines au socialisme.
À Sciences-Po, il s’est rendu très utile en créant au BDE (Bureau Des Étudiants) une section essentiellement chargée de l’organisation de soirées étudiantes.
Élu député LREM, « il a très vite crevé l’écran en défendant l’action d’Emmanuel Macron avec un aplomb et une facilité déconcertants pour son jeune âge.
Il a un accès direct à l’Élysée où on lui donne les éléments de langage…« (Wikipédia).
Le parfait godillot !
À l’Assemblée il s’est aussi rendu très utile en créant un fan-club de soutien à un rappeur, Orelsan, dont le dernier album porte peut-être un titre prémonitoire, La Fête Est Finie.
 Bien. Au moins, celui-là, on sait pourquoi Macron l’a balancé dans les jambes de Blanquer : le surveiller et rédiger ses discours avec l’aplomb que donne l’incompétence totale.


Frank Riester



Le second inconnu qui se retrouve ministre de la Culture est Frank Riester.
Tellement inconnu que l’article que lui consacre Wikipédia n’en apprend rien et reste flou, même sur sa carrière politique à Coulommiers.
Il a été diplômé de l’Institut supérieur de gestion, une filiale de l’ESSEC, et il a fait carrière dans l’automobile, il est toujours directeur (peut-être ne l’est-il plus depuis qu’il est ministre) de plusieurs agences Peugeot.

On ne lui connaît aucune compétence dans le domaine de la Culture.
Alors pourquoi ce choix par Macron ?
Deux explications possibles : son louvoiement politique permanent permet de dire qu’il n’est « ni de droite ni de gauche », disons vaguement UDI ; seconde raison (peut-être plus plausible) : il est homo jusqu’au bout des ongles.
À la Culture, disait Chirac, il faut « un homo qui ne soit pas trop de gauche ».
Si Macron partage le même avis, Riester est parfait pour le poste !


Lecornu et Denormandie



Sébastien Lecornu et Julien Denormandie faisaient déjà partie du gouvernement précédent, au titre de secrétaires d’État.
Ils font tous deux l’objet d’une promotion en accédant au poste de « ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités locales ».
 Trois ministres pour un petit ministère, c’est une mesure d’économie à la Macron ?
Une façon d’arroser financièrement trois fidèles copains ?
La ministre actuelle est-elle si dangereuse qu’il faille l’encadrer de deux surveillants ?
Ou tout bêtement un caprice du prince ?

Lecornu est un ex-socialiste, Denormandie a été adjoint de Macron quand il était ministre des finances, il a surtout tenté une startup dans le numérique, un sujet adoré de Macron.
Il n’a été que LREM.


Marc Fesneau



Marc Fesneau : président du micro groupe MODEM à l’Assemblée.
Même Wikipédia n’en sait pas plus !
Pour RTL, « L’arrivée de Marc Fesneau est une belle prise de guerre pour Emmanuel Macron ».
 En effet, Fesneau s’est présenté contre Richard Ferrand à la présidence de l’Assemblée et lui a volé non seulement les voix du MODEM, mais aussi quarante voix LREM.
En le nommant ministre, Macron le neutralise et s’assure de la fidélité du groupe de Bayrou.

Il est jeune, copain avec Castaner et devient donc ministre des Relations avec le parlement, comme s’il y avait besoin d’un ministère pour ce petit boulot !
Encore une façon pour Macron de dépenser inutilement de l’argent.
Cela dit, on trouve quelques républiques bananières où il y a encore plus de ministres, les citoyens sont là pour payer grassement les copains du pouvoir.


Didier Guillaume



Didier Guillaume, nouveau ministre de l’Agriculture, est un vieux militant socialiste qui a soutenu Mitterrand en 1981.
Devenu sénateur, il était encore en début d’année président du groupe-croupion socialiste.
Ancien conseiller de Jean Glavany à l’agriculture, il a de l’expérience dans ce domaine.
Que sait faire d’autre cet apparatchik socialiste ? – Mystère.


L’Imprécateur
20/10/2018

minurne

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.