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dimanche 7 octobre 2018

Migrants clandestins expulsés de leur squat : des associations portent plainte

 
 


Compliquée, la vie de migrants clandestins. Cela se passe à Dijon, en Côte-d’Or.

Ils pensaient, une fois parvenus à destination, prendre définitivement possession de logements gratis généreusement mis à leur disposition et les voilà, en définitive, contraints de poursuivre leur itinérance, odieusement expulsés d’un bâtiment à l’autre.
Bâtiments dans lesquels, grâce à l’héroïque altruisme d’associations, ils s’introduisent en toute illégalité.
Ces clandestins ont été expulsés fin août de leur avant-dernière demeure, mais cela n’empêche nullement quarante associations (rien que ça !) de porter plainte aujourd’hui contre le procureur de la République qui a ordonné cette expulsion.
Récapitulons.
Ils sont 80, pour l’essentiel des Tchadiens, des Soudanais et des Maliens, dont on ne sait quand et par quels biais ils ont rejoint la France.
Expulsés le 11 juillet d’un hôtel désaffecté de la rue des Ateliers de la capitale bourguignonne, au bout d’un mois à camper ici et là, les associations se sont emparées de seize appartements d’un bâtiment affecté au ministère des Armées, avenue de Stalingrad, d’où, le 28 août, ils en seront à nouveau expulsés.
Et illico recasés dans un centre culturel de la ville.
Au moins ont-ils un toit au-dessus de la tête, compatissez-vous.
Détrompez-vous.
En dépit, en plus, des « dons de matériel et de nourriture […], ils déplorent leurs conditions de vie » : « Plein de trucs leur manquent », « manger avec 80 personnes, c’est vraiment très dur », disent-ils, visages cachés, au micro de France 3 régions.

Ne connaissent pas la cantine.
Récriminations si ridicules dans la bouche de ceux qui ont vécu l’enfer (il paraît) qu’on se demande si elles ne leur sont pas soufflées par leurs protecteurs.
Et ils souffrent, aussi, du froid !
Comme ces onze millions de Français, selon la fondation Abbé-Pierre, qui déclaraient, en 2018, se priver de chauffage pour éviter de se ruiner et, donc, se gèlent tout l’hiver ?
« Les migrants ne sont pas des sous-hommes, ils ont droit à ce que leurs droits soient respectés dans une procédure comme tout un chacun », dit un monsieur bien comme il faut sur un ton d’instituteur. Des sous-hommes : tout de suite les grands mots !
Des migrants, qui auront peut-être la chance de faire partie des 86 % de demandeurs d’asile pour qui l’État, dans son plan Immigration, Asile et Intégration », va ouvrir, d’ici 2020, 97.000 places supplémentaires pour la modique somme de 1,58 milliard d’euros, et ce, pour la seule année 2019. 200 millions de plus qu’en 2018 : on sait où passe (entre autres) le rabotage des retraites…
Bref, la kyrielle d’associations a donc décidé de contester l’expulsion de Stalingrad, pour cause de « procédure judiciaire non respectée » et… « violation de domicile » !

Dans une société qui marche sur la tête, idée aussi loufoque peut-elle encore surprendre ?

Non, évidemment.
La preuve par Montpellier : en août dernier, un squatteur occupant le domicile d’un propriétaire montpelliérain, lequel avait réussi à changer sa serrure afin d’éviter à l’indélicat de s’y réintroduire, a bel et bien vu sa plainte pour violation de domicile enregistrée par la police !

En tout cas, ce n’est pas la poursuite par les autorités concernant l’occupation du bâtiment du ministère des Armées pour « dégradations en réunion et introduction frauduleuse » qui va empêcher de dormir sur leurs deux oreilles et dans leur lit les activistes de ces dizaines d’associations, probablement subventionnées.

Caroline Artus

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