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samedi 20 octobre 2018

Il y a un an et demi, Dreuz évoquait la relation « extra-professionnelle » entre Mélenchon et Sophia Chikirou

 
 
Mélenchon en week-end intime avec sa directrice de communication à Saint Martin de Ré au printemps dernier. Photo prise le 3 mai 2016 à la Flotte en Ré, à côté de Saint-Martin de Ré sur le port.

 
Publié par Christian Larnet le 20 octobre 2018
 
Si Jean-Luc Mélenchon insistait tant à garder le secret sur sa relation « extra-professionnelle » avec sa conseillère Sophia Chirikou, ce n’est pas par goût du secret, mais en raison de l’enquête de la justice sur une possible surfacturation de l’agence de communication Mediascop, dirigée par cette dernière, à La France Insoumise.
 
L’article publié vendredi soir par Mediapart indique que lorsque « les policiers sont arrivés au domicile personnel de Jean-Luc Mélenchon, mardi 16 octobre, à 7 heures, ils y ont découvert Sophia Chikirou, conseillère en communication de ce dernier, et dirigeante de la société de conseil Mediascop, au cœur de l’enquête sur les comptes de campagne de La France insoumise lors de la présidentielle. »
 
  • Le 14 avril 2017 (1), Dreuz info titrait : « une autre muse aurait pris la place de l’actrice Saïda Jawad dans la vie de Jean-Luc Mélenchon. Mais dans sa déclaration de patrimoine, le candidat se dit célibataire. »
  • Trois jours plus tard, nous publiions dans un article (2) cette photo exclusive du couple attablé à Saint Martin de Ré (ci-dessus).
A l’époque, Sophia Chikirou, par l’intermédiaire de son avocate, nous avait transmis une molle réponse à notre article :
« Le site www.dreuz.info fait état dans une publication mise à jour le 14 avril 2017 d’un article du magazine CLOSER censé désigner Madame Sophia CHIKIROU comme étant la compagne de Monsieur Jean-Luc MELENCHON, ce qu’elle n’est aucunement. Elle entend donc ici vigoureusement contester ces allégations mensongères qui portent atteinte au droit au respect de sa vie privée et lui causent un préjudice conséquent auquel il convient de mettre un terme immédiat ».
  • Vendredi 19 octobre, Mediapart confirme et écrit :
« Le patron de La France insoumise et la communicante entretiennent en réalité de longue date, selon nos informations, une relation extra-professionnelle… Celle-ci pourrait relever de la seule vie privée des deux intéressés mais prend désormais, à la lueur des investigations judiciaires, une dimension d’intérêt général ».
 
Nous n’imaginions pas qu’un jour nous serions d’accord avec les trotskystes de Mediapart, mais nous sommes en devoir de le faire.
Mediapart a raison, à la lueur des investigations judiciaires, les rapports du couple prennent une dimension d’intérêt général.

Au cœur de l’enquête contre Sophia Chirikou
  • L’agence de communication Mediascop de Sophia Chirikou a facturé des prestations particulièrement chères, et elles ont été par la suite remboursées par les contribuables français par l’intermédiaire de l’Etat.
  • Selon les enquêteurs, l’agence de Chirikou a facturé en tout 1,2 million d’euros de prestations, soit 11 % du budget total de la campagne de Mélenchon, et elle employait « une dizaine des membres du staff du candidat » (4)
  • « Sophia Chikirou aurait valorisé son travail à près de 120 000 euros sur les factures de Mediascop, soit 15 000 euros mensuels en moyenne pour huit mois de campagne », peut-on lire dans l’enquête.
  • Elle aurait également facturé 200 euros la minute le « sous-titrage de vidéos publiées sur le compte Facebook du candidat » (coût habituel : 15 euros la minute)
  • Le procureur de la République de Paris, François Molins, avait écrit en septembre dernier que : « Les surfacturations dénoncées par la commission des comptes de campagne tendent à faire sérieusement suspecter l’existence de manœuvres délibérées destinées à… obtenir des remboursements sans cause. J’ai donc fait diligenter une enquête préliminaire qui est toujours en cours. »
  • « Si l’enquête devait confirmer le soupçon qui a présidé à son ouverture, cela signifierait que les sommes incriminées perçues par madame Chikirou l’auraient été à l’occasion d’une campagne présidentielle dirigée par un homme politique avec lequel elle partage une relation intime régulière », précise Mediapart.
Selon Radio France (3), Sophia Chikirou porte une « double-casquette » : elle est « à la fois donneuse d’ordre en tant que directrice de la communication, et prestataire majeure de la campagne de Jean-Luc Mélenchon », en tant que directrice de la société Mediascop.
Ainsi, elle pouvait ainsi fixer elle-même les prix des prestations qu’elle fournissait…
Il semble maintenant qu’elle porte une triple casquette qui complique encore les choses… ce qui explique peut-être la rage agressive d’un Mélenchon qui en est arrivé aux mains contre le procureur lors des perquisitions…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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