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vendredi 28 septembre 2018

Non, le rap n’adoucit pas les mœurs ! La preuve, à Vénissieux

 
 



Décidément, le rap ne semble pas adoucir les mœurs.

Après l’appel à la haine et au meurtre contre les Blancs d’un rappeur en mal de publicité, voici un nouveau fait divers, qui montre comment cette forme d’expression peut conduire à la violence.
Mardi après-midi, Yamine L’Artiste (YL pour les intimes), originaire de la cité Air Bel de Marseille, a débarqué dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, avec armes et grosses cylindrées, pour le tournage sauvage d’un clip, ce qui a causé des « débordements », comme dit pudiquement la presse.
Cette arrivée intempestive bloque la circulation des voitures et du tramway, provoque un attroupement que viennent renforcer 150 à 200 jeunes, mineurs pour la plupart, apparemment contrariés de voir un Marseillais empiéter sur leur territoire.
Ils s’en prennent aux forces de l’ordre, venues rapidement sur place, et prennent d’assaut un supermarché.
Résultat : portes d’entrée et vitrines brisées à coups de pied et jets de pierres, projectiles lancés contre la police, tramways et bus caillassés, tandis qu’une soixantaine de clients sont confinés dans le magasin, avant d’être évacués par des issues de secours.
La routine, quoi !
Le rappeur marseillais a passé la nuit en garde à vue, après avoir été arrêté pour entrave à la circulation et provocation à un attroupement armé.
Ironie de l’histoire, lui-même s’est fait voler son téléphone et sa carte bancaire.
Pas très solidaires, les camarades !
Il pourra en faire le sujet de son prochain clip.
Une douzaine d’autres personnes auraient été mises en garde à vue, mais une seule était encore retenue, mercredi soir.
La routine, encore, malheureusement : qui n’est pas pris sur le fait, est, faute de preuves, relâché.
On trouvera bien quelques politiciens pour excuser ces violences de la part d’une jeunesse qu’ils estiment délaissée.
Leur violence serait un signe de révolte contre la société.
Ces « avocats » se rendent-ils compte qu’en victimisant leurs auteurs, ils les légitiment et les encouragent à recommencer ?
Et nos dirigeants, en ne condamnant ces actes qu’en paroles, par laxisme, par lâcheté et, peut-être, par intérêt électoral, se gardent de prendre des sanctions effectives, fussent-elles éducatives.
La mauvaise foi, la bêtise (ou les deux à la fois) des bien-pensants ont encore de beaux jours devant elles.
Hier, sur les plateaux de télévision, on a pu entendre quelques-uns de leurs représentants mettre sur le même plan la polémique d’Éric Zemmour sur les prénoms et l’appel à la haine et au meurtre lancé sur YouTube par un rappeur.
Quel rapport entre une conception de l’assimilation et un discours haineux contre les Blancs ?
Le rappeur incriminé prétend avoir voulu « inverser les rôles ».
Sur RTL, il a assuré qu’on s’est mépris sur la portée de son message : « C’est un message d’amour en profondeur, plus qu’un message de haine. »».
Ben voyons ! Il va bientôt falloir s’excuser de lui avoir prêté de mauvaises intentions.
Nos bien-pensants ont beaucoup de mal à critiquer ses propos : ils préfèrent soutenir que tout est de la faute de Zemmour et de ces fachos qu’on voit trop à la télévision.
Les adeptes de la pensée unique, politiciens, intellectuels de pacotille, artistes engagés dans le conformisme, s’extasient de la violence du rap, qu’ils justifient de mille façons.
Ils veulent surtout bâillonner ceux qui dénoncent le comportement des « sauvageons », comme disait Chevènement, et demandent que le gouvernement prenne des mesures fermes pour les encadrer.
Par leur indulgence coupable, ils alimentent un terreau favorable à des Coulibaly, à des Kouachi, aux transfuges qui ont rejoint l’État islamique.

Philippe Kerlouan

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