Cohn Bendit n’entrera pas au gouvernement.
La diffusion en boucle de ses propos pédophiles ce week-end sur les réseaux sociaux et les sites de la réinfosphère (dont celui de Présent) n’est sans doute pas étrangère à cette décision.
Dany le Rouge, 73 ans, pour remplacer Hulot au ministère de l’Ecologie.
Le feuilleton a tenu la France en haleine tout le week-end.
Le seul fait que cela ait pu être envisagé et qu’Emmanuel Macron l’ait appelé au téléphone, en dit long sur nos dirigeants et leurs capacités de nuisance.
Le soixante-huitard périmé qui avait soutenu Macron pendant la campagne présidentielle a reconnu avoir été séduit par l’idée de devenir ministre.
Il a expliqué avoir eu une longue discussion avec le président : « Il m’appelle et me demande comment je vois la situation (…) J’étais divisé, je me suis dit : “c’est le bon moment”. (…) Pour la première fois de ma vie je me suis dit “pourquoi pas ?” ».
Et puis [Le président] m’a dit : “Si tu es ministre, tu perds ta personnalité, tu n’as plus cette liberté, est-ce que tu veux cela ?” On est d’accord que c’est une fausse bonne idée. »
« On a décidé d’un commun accord que je ne serai pas ministre », a-t-il conclu.
Ajoutant, sur l’air de la fable du Renard et des raisins, que devenir ministre c’était trop de compromission pour un homme aussi libre et avec une aussi grosse personnalité que lui : « ce n’est pas mon truc »…
Traduction : Cohn Bendit en rêvait, c’était la dernière occasion de sa vie de prendre un ministère en même temps qu’une revanche sur les fachos.
L’aile gauche macroniste, Castaner et Griveaux en tête, poussaient dans ce sens.
«L’avantage de Cohn-Bendit, c’est que ça effaçait Nicolas Hulot tout de suite», commente, a posteriori, un parlementaire macroniste déçu.
Mais Macron n’a pas pris le risque.
L’hypothèse a été testée pendant 72 heures.
Elle s’est soldée par une levée de protestations extrêmement véhémentes sur les réseaux sociaux où la vidéo de Cohn Bendit à « Apostrophes » du 23 avril 1982 tourne en boucle, sur laquelle il déclare goguenard : « « Vous savez que la sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique. Quand une petite fille, de 5 ans, commence à vous déshabiller c’est fantastique ! C’est fantastique parce que c’est un jeu absolument érotico-maniaque ».
De même que les extraits de son livre Le Grand Bazar dans lequel il théorise l’éveil à la sexualité des enfants de 1 à 6 ans et témoigne de rapports physiques avec eux : « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : ‘Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?’ Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même.
J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux.
Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi ».
Daniel Cohn-Bendit, ancien éducateur d’un jardin d’enfants autogéré de Francfort, a eu beau démentir par la suite tout acte pédophile et soutenir que ses écrits reflétaient l’esprit de l’époque de « provocation contre le bourgeois », ça lui collera aux basques jusqu’à sa mort.
Et c’est bien fait.
La loi sur les fake news n’y pourra rien, tout est conservé sur le net, pris sur le vif.
Emmanuel Macron a vite conclu que ce n’était pas une bonne idée en effet, alors que pour la première fois de son mandat, de Benalla en prélèvement à la source et en remaniement gouvernemental, la machine semble se détraquer.
Le président a alors royalement jeté un nonosse au vieux libertaire obèse.
« Il m’a dit : ‘J’ai besoin de toi pour les Européennes’. Je vais voir comment aider dans une crise majeure que traverse l’Europe ».
Cohn Bendit qui avait pourtant annoncé qu’il ne serait pas candidat, n’exclut plus d’occuper la place de tête de liste pour cette élection.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 3 septembre 2018 via novopress.info
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