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vendredi 17 août 2018

Migrations : les peuples n’ont pas leur mot à dire, c’est comme ça !

 
 
 
Au moment même où l’Aquarius fait des ronds dans les eaux méditerranéennes pour essayer de culpabiliser les Européens, le grand quotidien espagnol El Mundo a publié, le 13 août, une tribune intitulée « La Sécurité sociale a besoin de plus de cinq millions d’immigrés. » Nous y voilà !
 
 
Pyramide des âges, graphiques à l’appui, la démonstration est implacable : l’Espagne sera, dans un proche avenir, le deuxième pays le plus âgé du monde, faible natalité et allongement de la vie aidant. Le FMI, le machin international dirigé naguère par DSK et aujourd’hui par Christine Lagarde, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, a la solution « très puissante » toute trouvée : faire venir au moins cinq millions d’immigrés jusqu’en 2050, soit 160.000 en moyenne par an. Sur une population de presque 47 millions d’habitants, on aura tôt fait de démontrer que c’est une paille : 0,3 %, en gros, de la population actuelle par an.
Le jeu en vaut donc la chandelle, c’est mathématique !
Le FMI vient donc au secours d’un gouvernement socialiste dont on connaît la faible légitimité et qui doit faire face aux attaques du Parti populaire sur cette question de l’accueil des migrants.
Un gouvernement qui a même répondu au nouveau leader de la droite, Pablo Casado : « Les étrangers sont une chance pour maintenir notre style de vie. »
Ce n’est pas discutable, mais puisque vous vous posez quand même des questions, allons-y à coups de graphiques.
Ainsi, le FMI vous explique que l’« arrivée de 5,5 millions de personnes jusqu’en 2050, en partant de l’hypothèse que 90 % de cette migration est en âge de travailler, détendrait considérablement le taux de dépendance ».
« En partant de l’hypothèse »En âge, peut-être, mais en capacité ?
Quid, en effet, de la formation – et de son coût – de ces nouveaux arrivants car il n’y a pas que des ingénieurs et des techniciens pointus dans les candidats à l’émigration ?
Quid du coût social de ceux qui viendront à la suite de ceux « en âge de travailler », droit au regroupement familial oblige.
Un regroupement familial de plus en plus élargi, au nom des droits de l’homme, aux frères et sœurs, parents, grands-parents, enfants, pas forcément « en âge de travailler » ?
En prenant l’hypothèse mathématique du FMI que l’on fasse entrer 5,5 millions de paires de bras – parce qu’il s’agit bien de cela, pour le FMI : faire tourner la machine économique sans autres critères moins comptables – jusqu’en 2050, n’est-ce pas, dans le même temps, 20, 30 millions de personnes qui pourraient prétendre à rejoindre l’Espagne ?
Quid du coût sociétal, de l’insécurité, du bouleversement civilisationnel ?
Et puis, évidemment, on se garde bien d’évoquer les salaires tirés à la baisse avec l’afflux de populations peu qualifiées, peu exigeantes.
Et il est intéressant de voir que c’est un gouvernement socialiste qui s’appuie sur ces arguments de Sécurité sociale pour promouvoir le toujours plus d’immigration.
À une moindre échelle et dans un autre domaine, ce sont d’ailleurs bien souvent les mêmes socialistes qui poussent, en France, à la multiplication des centres commerciaux, soi-disant pour développer l’emploi : des emplois précaires, à pas cher, comme les migrants…
Mais voilà, telle est la vision du monde pour les pontes du FMI et autres machins supranationaux. Plus de nations mais des territoires.
Plus de peuples mais des populations.
Plus de citoyens mais des consommateurs, des producteurs et des cotisants.
Le monde ?
Un vaste centre commercial.
Le FMI a pensé pour vous, sans doute comme la Commission européenne et autres instances supranationales.
À noter que les immigrationnistes « moralisateurs » estiment que cette affaire de migrations n’est pas le problème du peuple.
 
« Ce n’est pas au peuple de décider si on doit recevoir ou pas ces migrants, c’est au gouvernement pour qui le peuple a voté », déclarait Jimmy Mohamed, médecin urgentiste, vendredi dernier, aux « Grandes Gueules » sur RMC. Vu comme ça…
 
On notera, enfin, que la baisse de la natalité espagnole – mais c’est la même chose dans maints pays européens – est abordée comme une fatalité.
Probablement le symptôme d’une société qui se suicide.
 

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