Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs étés, les médias trépignaient d’impatience à l’idée que les températures pourraient dépasser les 35 °C pendant plusieurs jours et qu’ils allaient enfin, après un mois de juillet exceptionnellement beau, pouvoir nous annoncer que nous traversions une période caniculaire.
Oubliés les épisodes neigeux de cet hiver, qui n’étaient pour eux que des aléas météo, place au vrai dérèglement climatique de la planète : une vague de chaleur !
Il y a quelques années, on aurait parlé d’un bel été ensoleillé avec de fortes températures, mais aujourd’hui, plus question de cela, il faut en rajouter et trouver un coupable.
Pour en rajouter, pas de problème.
On fait frémir avec des records historiques comme ces 50 °C prévus au Portugal mais qui se sont soldés par des valeurs mesurées de 40 à 42 °C, le record étant de 47,9 °C en 2003.
On nous annonce 119 morts au Japon en un mois, alors que, selon un article du journal The Telegraph (Victoria Ward, 1/2/2015), la vague de froid de 2014-2015 avait fait dans les 40.000 morts en Grande-Bretagne.
Quant à trouver un coupable, le journal de France 2 de vendredi dernier s’en est chargé.
Oubliant que le CO2 (gaz carbonique) est un gaz bienfaiteur pour accélérer le verdissement de la planète et que la température moyenne du globe s’est stabilisée entre 1998 et 2018 (ce qui ne correspond pas aux modèles catastrophistes du GIEC), la chaîne publique a montré du doigt les États-Unis comme second plus grand pollueur de la planète (quid du premier, la Chine ?).
Donald Trump, qui a osé sortir son pays de l’accord de Paris, relancer l’industrie du charbon, encourager la production de gaz de schiste pour relancer l’emploi et redresser le pays, s’est attiré les foudres des journalistes.
Sauf que la réalité n’est pas tout à fait celle qui est présentée.
La revue BP des statistiques de l’énergie de juin 2018 nous apprend que si les émissions mondiales de gaz carbonique (CO2) ont bien progressé de 1,6 % en 2017, aux États-Unis, elles ont décliné de 0,5 % et l’Investor’s Business Daily du mois d’avril nous apprenait qu’entre 2015 et 2016, cette réduction était de 2 %, plaçant ce pays en tête des bons élèves.
La réduction est de 11 % depuis 2005.
Qui peut en dire autant ?
Cerise sur le gâteau, cela a été possible grâce à l’exploitation des gaz de schiste, moins émetteurs de CO2 que les autres sources d’énergie carbonées !
Évidemment, cette explication ne colle pas trop avec les orientations écologistes du gouvernement et des ONG qui le conseillent, d’autant plus qu’avec ces mêmes orientations, la France a augmenté ses émissions de 1,7 % en 2017 !
Il faut bien compenser par les bonnes vieilles centrales thermiques quand les énergies renouvelables ne produisent pas assez pour subvenir aux besoins en électricité.
Si l’on n’a pas trop à s’inquiéter pour l’avenir de la planète, avec de telles contradictions et de tels non-dits, on peut réellement s’inquiéter de l’avenir économique du pays et du niveau de désinformation en cours dans les médias mainstream.
Marc Le Menn
Responsable d'un laboratoire de métrologie
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